La troisième conférence environnementale s’est ouverte de manière assez tendue pour le président de la République, réputé proche des milieux écologistes. Après le drame de Sivens qui a coûté la vie à un militant, François Hollande a prôné la démocratie participative.
Il n’y avait pas que les parcs d’hydroliennes, le nucléaire et la transition énergétique au programme de cette troisième conférence environnementale qui s’est ouverte jeudi 27 novembre à Paris. Le sujet difficile du barrage de Sivens a considérablement occupé les esprits. Une mission délicate pour François Hollande qui a du gérer un fiasco de plus.
Un référendum local à Sivens
La mort du militant Rémi Fraisse, sur le site du barrage de Sivens, est resté en travers des gorges de nombreux soutiens écologistes de François Hollande. Le chef de l’Etat devait désamorcer cette situation coûte que coûte.
C’est à la conférence environnementale qu’il a choisi d’apaiser les esprits. Le chef de l’Etat a ainsi annoncé ce jeudi la mise en place de propositions sur la démocratie participative, d’ici six mois. Le cas de Sivens pourrait ainsi donner lieu à un référendum local, un procédé qui pourrait ensuite être utilisé dans des situations de blocage a précisé le président de la République.
1,5 million d'euros pour le fonds de financement de la transition énergétique
Autre sujet abordé ce jeudi, François Hollande a confirmé la création d’une agence française de la biodiversité allait être créée. A ce sujet, il a annoncé la présentation, en mai prochain, au Parlement, d’une loi sur la biodiversité qui portera création de cette agence.
Allant dans le sens de Ségolène Royal, la ministre de l’Ecologie, le président de la République en a profité pour égrener les mesures principales de la transition énergétique. Un moyen pour lui d’améliorer l’indépendance de la France dans ce domaine et de soutenir la compétitivité. Le chef de l’Etat a ainsi précisé que le fonds de financement de la transition énergétique serait doté de 1,5 milliard d’euros sur trois ans.
Des propositions censées rendre à la France ses lettres de noblesse, à un an pile de l’ouverture du sommet sur le climat des Nations unies qui s’ouvrira en décembre 2015, à Paris.