Alors que le monde a atteint les 7 milliards d’habitants, la Nouvelle-Zélande n’en compte que 4,5 millions. Mais en 2050, la population estimée est de 7 millions et les interrogations sur le partage des ressources ont déjà commencé.
Comment survivre avec 50% d’habitants de plus d’ici 2050?
Alors que le monde a atteint les 7 milliards d’habitants, la Nouvelle-Zélande n'en compte que 4,5 millions. Mais en 2050, la population estimée est de 7 millions et les interrogations sur le partage des ressources ont déjà commencé.
Voir son pays se développer et grandir, très bien. Mais est-on prêt à devoir partager l’eau potable et rationner la nourriture avec 7 millions de voisins ? Est-ce que la Nouvelle-Zélande peut se permettre 2,5 millions d’habitants supplémentaires en 2050? Ce sont les questions que pose le rapport "Vision 2050", en préparation par le New Zealand Business Council for Sustainable Development (Conseil Néo-Zélandais des Entreprises pour le Développement Durable).
Si on ne se prépare pas dès maintenant, il y a peu de chances de pouvoir continuer à profiter de la vie telle que nous le faisons à présent. D'autant plus que c’est la première fois que les Néo-Zélandais ont la possibilité de s’exprimer sur les 40 prochaines années. Les élections ont lieu tous les 3 ans, et rythment les périodes de projections par les sondages habituels.
Priorités paradoxales
A la veille des élections générales de ce 26 novembre 2011, 1500 habitants ont par exemple répondu à une enquête sur ce qui leur tient à cœur en Nouvelle-Zélande. Les réponses tournent surtout autour de l’eau, l’environnement, les sources d’énergie propre et la pêche, et les inquiétudes sont liées à l’augmentation de la pollution, des embouteillages, de la pauvreté et de la criminalité... Malgré tout, les interrogés semblent optimistes (50% sont confiants) pour leur pays et sont plutôt inquiets pour le reste du monde (seulement 17% pensent que le monde peut nourrir les 9 milliards prévus en 2050).
Quelques surprises sont apparues dans la liste des priorités pour une bonne qualité de vie : un salaire plus élevé vient en dernière position, et la démocratie en milieu de classement, laissant les premières places à une vie sans danger, un environnement sain et un bon système de santé.
Mais cela ne sera pas possible avec une diminution des impôts et du prix du carburant, autres priorités citées, le passage aux carburants propres et la réduction des émissions de carbone n’étant pour le moment pas bon marché. Comme le résume l’enquête : "Nous ne sommes paradoxalement pas prêts à payer pour ce qui nous est le plus cher !". Encore un peu de travail à l’horizon...