Collision maritime en mer du Nord : des granulés de plastique, surnommés « larmes de sirène » retrouvés

La tranquillité des plages de l’est de l’Angleterre a été brutalement perturbée par un étrange phénomène. Suite à une violente collision en mer du Nord entre un porte-conteneurs et un pétrolier, d’innombrables petits granulés blancs, connus sous le nom de « nurdles » ou « larmes de sirène », ont échoué sur le littoral. Ces microplastiques, loin d’être inoffensifs, représentent une menace croissante pour l’environnement et la biodiversité locale.

Par Stéphanie Haerts Modifié le 18 mars 2025 à 18 h 02
Collision maritime en mer du Nord : des granulés de plastique, surnommés « larmes de sirène » retrouvés

Une pollution pour l'environnement et les espèces aviaires et maritimes

Décrits par Steve Rowland de la Société royale de protection des oiseaux, ces granulés sont de la taille d'une lentille. « Ils sont carbonisés et sentent le kérosène », due à l'incendie provoqué par la collision, a-t-il déclaré dans des propos rapportés par le Huffington Post. Éparpillés sur une trentaine de kilomètres le long des côtes, leur présence est une source d'inquiétude majeure pour les espèces aviaires et maritimes qui fréquentent ces habitats. Ces plages, voies de migration capitales et sites de nidification, voient maintenant leur équilibre menacé par cette pollution.

Le nettoyage est déjà en cours, avec des équipes de garde-côtes et de volontaires qui se mobilisent pour retirer ces particules avant que les marées ne les redisposent dans l'écosystème marin. C'est une course contre la montre, car chaque marée risque de prolonger la durée de vie de cette pollution dans l'environnement, impactant irrémédiablement la chaîne alimentaire.

Les nurdles, un danger méconnu

Ces granulés ne sont pas nouveaux dans le monde de la pollution plastique. Utilisés largement dans l'industrie de la plasturgie pour la fabrication de produits quotidiens comme des bouteilles et des sacs, leur petite taille et leur légèreté facilitent leur transport mais augmentent aussi leur potentiel destructeur lorsqu'ils sont relâchés dans la nature.

Bien que ces nurdles ne soient pas toxiques en eux-mêmes, leur ingestion par la faune, notamment par les oiseaux de mer et les poissons, peut être fatale. La facilité avec laquelle ces billes se dispersent dans les eaux et sur les rivages les rend particulièrement insidieuses, persistant dans l'environnement pendant des décennies, infiltrant la biodiversité de manière silencieuse mais dévastatrice.

Rédactrice dans la finance et l'économie depuis 2010. Après un Master en Journalisme, Stéphanie a travaillé pour un courtier en ligne à Londres où elle présentait un point bourse journalier sur LCI. Elle rejoint l'équipe d'Économie Matin en 2019, où elle écrit sur des sujets liés à la consommation, la finance, les technologies, l'énergie et l'éducation.

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