Alors que la Colombie fait face à une sécheresse intense, la multinationale Coca-Cola se trouve au cœur d’une polémique. Accusée de puiser des quantités importantes d’eau dans une région frappée par le rationnement, l’entreprise fait l’objet d’une enquête administrative.
Captation d’eau en pleine sécheresse : une enquête ouverte
Les autorités colombiennes ont déclenché une enquête administrative pour éclaircir les accusations portées contre une société d’embouteillage de Coca-Cola, Manantial. L’entreprise est suspectée de capter des milliers de litres d’eau quotidiennement dans la région de La Calera, une zone montagneuse proche de Bogota, malgré la sécheresse qui sévit depuis avril 2024. Alors que les habitants de la capitale subissent des coupures d’eau régulières, la priorité d’usage de cette ressource vitale devient un enjeu de taille. Alfred Ballesteros, directeur de la Corporation autonome de Cundinamarca (CAR), souligne que la consommation humaine doit primer sur toute autre utilisation.
La crise hydrique qui frappe la Colombie touche de plein fouet les agriculteurs et les habitants des zones rurales. L’accusation contre Coca-Cola vient aggraver ce sentiment d’injustice, exacerbé par l’ampleur de la captation d’eau supposée, estimée à 279 000 litres par jour. Pour les populations locales, cette situation illustre un déséquilibre criant entre les besoins communautaires et les intérêts économiques d’une multinationale.
Quelles conséquences pour Coca-Cola ?
L’exploitation intensive des ressources en eau par Coca-Cola pourrait avoir des conséquences désastreuses sur l’écosystème local. Les rivières asséchées et la désertification progressive menacent non seulement la biodiversité, mais aussi l’équilibre environnemental de la région. L’étude hydrologique annoncée par les autorités devrait permettre de mesurer l’étendue de ces impacts et de réévaluer les conditions d’exploitation de l’eau dans un contexte où la préservation de l’environnement devient une nécessité incontournable.
Face aux accusations, Coca-Cola nie fermement toute infraction et met en avant ses efforts en matière de conservation de l’eau. La multinationale affirme respecter scrupuleusement les lois locales et investir dans des programmes de réutilisation de l’eau et de traitement des eaux usées. Cependant, ces actions suffisent-elles à apaiser les inquiétudes des populations et des défenseurs de l’environnement ?