Alors que la COP29 se profile à l’horizon, un rapport alarmant souligne l’écart béant entre les nécessités climatiques et les mesures prises. En 2023, les émissions globales de gaz à effet de serre ont atteint des niveaux record, accentuant l’urgence d’adopter des politiques climatiques plus rigoureuses.
Climat : un rapport s’oriente vers un réchauffement mondial de +3,1°C
Des émissions en forte hausse en 2023
Cette année, une augmentation de 1,3% des émissions de gaz à effet de serre a été enregistrée, franchissant un seuil alarmant de 57,1 gigatonnes de CO2eq. L'industrie et le transport, notamment l'aviation avec une hausse de 19,5% des émissions, sont les principaux responsables de ce pic.
Malgré la reprise économique post-Covid, cette croissance des émissions souligne un besoin criant de politiques énergétiques plus durables. Le secteur des énergies fossiles continue de dominer, exacerbant le défi de réduire les émissions à un niveau compatible avec les objectifs de l'Accord de Paris.
Les CDN, un engagement insuffisant
Les Contributions Déterminées au Niveau National (CDN) couvrent 91% des émissions globales et représentent un pilier de l'Accord de Paris. Toutefois, seulement 23 engagements incluent tous les types de gaz à effet de serre, révélant une lacune majeure dans l'approche actuelle.
De nombreux pays affichent un retard important dans l'application de mesures concrètes, et les analyses indépendantes suggèrent une performance bien en deçà des objectifs fixés. En Europe et en France, les promesses de leadership climatique peinent à se traduire en actions réelles, exacerbant le fossé entre les intentions et les actions effectives.
Un manque d’ambition de la part des politiques
Il existe des technologies permettant une transition énergétique rapide, notamment dans le remplacement des combustibles fossiles par des sources d'énergie propre. Ces solutions, souvent économiques, pourraient révolutionner notre gestion des émissions et améliorer la qualité de l'air.
Cependant, l'absence d'ambition politique et de plans d'action concrets freine leur mise en œuvre à grande échelle, entravant ainsi les progrès essentiels dans la lutte contre le réchauffement climatique. L'investissement dans ces technologies est capital, mais il nécessite un engagement ferme des gouvernements et du secteur privé pour se concrétiser.