Pour la première fois en 2024, le globe a enregistré un réchauffement dépassant les 1,5 °C, marquant un possible point de non-retour. Face à cette réalité, le monde peut-il encore inverser la tendance ?
Climat : les experts doutent d’un possible retour à la normale
Les températures en hausse malgré l’Accord de Paris
Le début de l'année 2024 a été historique : confirmant les prédictions, l'Organisation météorologique mondiale a annoncé que l'année précédente fut la plus chaude jamais enregistrée depuis 1850. Cet excès de température fait réagir quant à l'efficacité et la pertinence des engagements pris lors de l'Accord de Paris. Tandis que les températures grimpent, les impacts concrets se multiplient, des canicules extrêmes aux inondations dévastatrices.
La moyenne des températures sur dix ans reste cependant en deçà de 1,5 °C, ce qui suggère une variation climatique influencée par des phénomènes naturels comme El Niño. Cependant, la tendance générale dépasse les modèles climatiques établis il y a quarante ans, indiquant une escalade ininterrompue des températures globales.
Les émissions de CO2, un défi persistant
L'année 2024 pourrait-elle signifier l'échec de l'Accord de Paris ? Alors que 23 pays ont réduit leurs émissions de CO2, le bilan global continue de grimper, rendant le scénario d'un réchauffement limité à 1,5 °C de plus en plus improbable. Les projections actuelles suggèrent que sans une diminution drastique et immédiate des émissions, le monde pourrait se diriger vers un réchauffement de 3 °C d'ici la fin du siècle, peut-on lire sur La Croix.
La stratégie pour contrer ce réchauffement repose sur une neutralité carbone ambitieuse, nécessitant non seulement une réduction massive des émissions mais aussi l'utilisation de technologies avancées pour retirer le CO2 de l'atmosphère. La réalité, cependant, montre que les solutions actuelles ne suffisent pas à compenser les émissions continues.
Un impact différent selon les régions
Les effets du réchauffement climatique ne sont pas uniformes et varient grandement d'une région à l'autre. La diminution des températures pourrait réduire certains phénomènes extrêmes comme les canicules, mais d'autres conséquences, telles que les changements dans le cycle de l'eau ou la montée des eaux, continueront de progresser. Des points de bascule écologiques, tels que la fonte du permafrost ou l'arrêt de courants marins essentiels, présentent des risques de changements irréversibles aux conséquences profondes.
La communauté scientifique reste divisée sur la meilleure approche à adopter. Alors que certains scientifiques plaident pour la reconnaissance d'un échec à maintenir le réchauffement sous 1,5 °C, d'autres insistent sur la nécessité de garder cet objectif comme guide pour les politiques à venir. L'avenir climatique de notre planète dépendra de notre capacité à réagir rapidement et efficacement face à ces défis.