Souvent critiquée par l'Union européenne, les derniers chiffres du Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique (Citepa) concernant la baisse des émissions de gaz à effet de serre semblent indiquer que la France est en bonne voie pour atteindre ses objectifs environnementaux. Dévoilés par le Premier ministre Gabriel Attal à l'occasion d'un meeting en Mayenne, la France même des résultats supérieurs aux prévisions du Citepa.
Émission de gaz à effet de serre : un recul deux fois supérieur en 2023
Le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé une nouvelle qui devrait réjouir les défenseurs de l'environnement. Lors d'un meeting en Mayenne le 22 mai 2024, il a révélé que les émissions de gaz à effet de serre en France ont diminué de 5,8 % en 2023 par rapport à l'année précédente. Cette réduction est plus importante que celle anticipée par les estimations initiales du Citepa (Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique), qui prévoyait une baisse de 4,8 %.
Gabriel Attal a souligné que cette diminution, représentant environ 23 millions de tonnes de CO2, dépasse largement la baisse de 2,7 % observée en 2022. Il a également affirmé que la France n'a « de leçons à recevoir de personne en matière d'efficacité écologique et environnementale ». Une déclaration qui vise à appuyer les efforts du gouvernement pour répondre à ses engagements climatiques : réduire les émissions de 55 % de la France d'ici 2030 et atteindre la neutralité carbone d'ici à 2050. Comme à tenu à le préciser le Premier ministre : « C’est le résultat de la fermeture des centrales à charbon, de la décarbonation de l’industrie, du déploiement des véhicules électriques, de nos programmes de rénovation énergétique...»
Les ONG environnementales demandent plus d'efforts
Les ONG environnementales, pour leur part, ne partagent pas l'optimisme de l'exécutif. Ces dernières appellent le gouvernement à accélérer les investissements dans les technologies vertes, mais aussi dans les dispositifs d'aides à la transition énergétique tels que prévus pour les travaux de rénovation énergétique pour les bâtiments.
Elles enjoignent par ailleurs le gouvernement à accélérer le développement des énergies renouvelables, notamment du solaire et de l'éolien, afin qu'elles prennent une plus grande part dans le mix énergétique de la France.