Désormais, le palmarès des provinces chinoises en matière de protection de l’environnement du Nanfang Zhoumo change de format et commente l’information la plus verte et l’information la plus noire du mois… En avril, la bonne nouvelle vient de la gestion d’un désert de Mongolie intérieure, …
province verte contre province noire !
Désormais, le palmarès des provinces chinoises en matière de protection de l’environnement du Nanfang Zhoumo change de format et commente l’information la plus verte et l’information la plus noire du mois… En avril, la bonne nouvelle vient de la gestion d’un désert de Mongolie intérieure, la mauvaise des ordures de Zhengzhou.
Mongolie intérieure : le désert recule
A l’origine zone de pâturages, la région désertique de Hunshandake est apparue à cause de son exploitation intensive. Il y a 10 ans, les autorités ont pris une mesure drastique : interdire la pâture sur 40 000 mus (environ 2 700 hectares). Après 10 ans de paix, les steppes ont repoussé et atteindront en moyenne 1 mètre de haut cet été.
Lorsque cette décision a été prise, le gouvernement a mis en place des mesures parallèles : plantation de 1000 mus de fourrage à haut rendement, rééquilibrage des différentes races de bétails et formation aux pratiques d’élevage clos. Résultat, les revenus des éleveurs ont augmenté de 40000 yuans en moyenne, le désert recule, la production augmente. Respecter la nature sans ruiner la population locale : un vrai succès pour l’administration.
Henan : des ordures dans le lac
Dans les années 70, les habitants de Zhengzhou (Henan) aimaient se baigner dans le lac Xiliuhu, qui était aussi la source d’eau potable de la ville. Mais depuis quelques années, le lac a changé sa fonction de réservoir pour celle de décharge publique. Un sinistre « tri des déchets » s’est même mis en place : ordures ménagères au sud, résidus des chantiers de construction au nord.
Le métro qui va bientôt arriver dans le quartier fait monter les prix de l’immobilier et l’administration voit une opportunité en or : combler le lac avec les ordures, construire des résidences dessus. Les travaux ont déjà commencé et un ouvrier nous a montré comment une partie du lac a été réclamée, puis des arbres plantés. Après les arbres, viendront les immeubles.
Récemment, les autorités ont ordonné à la police de garder les alentours du lac et d’interdire son accès aux camions d’ordures. Pourquoi maintenant seulement ? La réponse semble assez évidente…