Le 18 juillet, deux jours après l’explosion dans un centre de stockage de produits pétroliers à Dalian (province du Liaoning), une ‘task force’ d’enquête a été mise en place. Si l’injection de produits …
les causes précises de la marée noire restent encore inconnues
Le 18 juillet, deux jours après l’explosion dans un centre de stockage de produits pétroliers à Dalian (province du Liaoning), une 'task force' d’enquête a été mise en place. Si l’injection de produits chimiques dans un oléoduc est unanimement reconnue comme cause première de l’explosion, la question demeure de savoir pourquoi cette opération courante a conduit à la catastrophe.
Le groupe d’enquête est mené par les directions de la police et des sapeurs pompiers de la province. L’entreprise SINOPEC, opératrice des installations où a eu lieu l’incident, a donné accès à toutes les installations touchées.
Pour l’instant, la seule chose certaine est que l’explosion s’est produite pendant le déchargement d’un pétrolier battant pavillon libyen. Sa cargaison contenait du brut venant du Venezuela, à haute teneur en soufre. Afin de séparer le pétrole du soufre, un additif chimique est injecté dans les pipelines. C’est cet additif qui est en cause dans l’explosion. A priori, les enquêteurs privilégient l’hypothèse selon laquelle l’injection d’additifs aurait continué plusieurs minutes après l’arrêt du transfert de brut.
Cependant, la cause précise de la catastrophe n’est pas encore déterminée.
Selon un responsable du port pétrolier de Ningbo contacté par la rédaction, il est très probable que le frottement de ces additifs sur les parois du pipeline ait créé une charge d’électricité statique qui lors de sa décharge a déclenché l’explosion.
Une autre hypothèse est que l’additif injecté était défectueux. Selon certaines dépêches, il pourrait aussi s’agir d’un problème de vannes dans le pipeline. Elles auraient permis l’entrée sous pression des produits chimiques, mais pas leur circulation, formant une surpression qui aurait conduit à l’explosion. Selon l’expert du port de Ningbo, cette hypothèse paraît hautement improbable.
Les pipelines de déchargement des pétroliers sont en effet équipés de nombreuses vannes. Mais leur opération est complètement automatisée, ne laissant pas la place à une erreur de ce côté-là.
Les conclusions définitives du groupe d’enquête sont attendues pour les 27 ou 28 juillet. Elles seront essentielles pour identifier la partie responsable et ainsi déterminer qui devra régler les indemnisations aux acteurs économiques touchés.