Chen Guangbiao, très connu pour ses actions de charité, a construit sa fortune dans le recyclage. Très impliqué dans l’aide et la reconstruction après le tremblement de terre de 2008, il est aussi très impliqué dans l’entrepreneuriat.
Le démontage des maisons provisoires construites après le tremblement de terre du Sichuan, un casse-tête du recyclage
Chen Guangbiao, très connu pour ses actions de charité, a construit sa fortune dans le recyclage. Très impliqué dans l’aide et la reconstruction après le tremblement de terre de 2008, il est aussi très impliqué dans l'entreprenariat. Alors lorsqu'il exprime son mécontentement sur un dossier concernant le sujet, dur de savoir si c’est le philanthrope ou l’homme d’affaire qui parle.
Après le terrible tremblement de terre qui a ravagé le nord du Sichuan le 12 mai 2008, des maisons préfabriquées ont été installées en quantité pour reloger les survivants. 620 000 maisons ainsi construites contiendraient des substances polluantes. Avec la fin de la reconstruction en dur, l’heure du démontage approche pour ces préfabriqués. Comment gérer le problème du traitement des matières polluantes ?
La réponse est simple : impliquer le privé. Chen Guangbiao, à la tête d’un empire du recyclage, est bien évidemment intéressé par le business. Surtout qu’il a mouillé sa chemise dans la reconstruction post-catastrophe. Outre les milliards de yuans offerts, il s’est rendu sur place fréquemment pour apporter personnellement son aide.
J’ai été une douzaine de fois dans chacune des dizaines de zones fortement touchées.
En moins de 3 ans, ça fait beaucoup !
Mais malgré l’intérêt porté par l’homme d’affaire au business, il semblerait que celui-ci lui échappe.
Le recyclage des métaux - ce qui est rentable - a été donné à des entreprises du Zhejiang. Pour le reste - ce qui ne rapporte rien – ces sociétés ont décliné...
On est devant un sérieux problème. Si on envoie ça à l’extérieur de la province, le coût du transport est rédhibitoire. Dans le Sichuan, nous sommes seulement deux à pouvoir recycler les matériaux restants : il y a Chanhong et moi. Mais on n’a ni l’un ni l’autre envie de faire quelque chose à perte. Il reste l’alternative de tout jeter dans la nature, en ajoutant aux séquelles du tremblement de terre une grave pollution des sols.
Le problème paraît aigu. Il a cependant une solution facile : donner tout le business au groupe de Monsieur Chen. Dans ce contexte, difficile de savoir si sa sortie dans la presse est motivée par un réel souci de l’environnement, ou la volonté de faire pression sur les décideurs pour revenir sur leur décision et lui donner le traitement des métaux. Une polémique de plus pour une personnalité souvent accusée d’utiliser la philanthropie comme un instrument de relations publiques bon marché.