Par 2 fois déjà, les experts chiliens ont testé avec succès l’efficacité de ce procédé dans leur propre pays. Cette combinaison de tiges et de feuilles, capable d’absorber d’importantes quantités de pétrole brut, est donc susceptible d’intéresser les entreprises chargées de contenir …
un mélange végétal pour absorber le pétrole dans le Golfe du Mexique
Par 2 fois déjà, les experts chiliens ont testé avec succès l’efficacité de ce procédé dans leur propre pays. Cette combinaison de tiges et de feuilles, capable d’absorber d’importantes quantités de pétrole brut, est donc susceptible d’intéresser les entreprises chargées de contenir la marée noire qui touche actuellement les côtes de la Louisiane, de l’Alabama, de la Floride et du Mississipi.
Alors que BP se montre toujours impuissant à colmater la fuite qui laisse s’échapper chaque jour plus de 800 000 litres de pétrole au large des États-Unis, la recherche de solutions permettant de préserver les côtes nord-américaines reste plus que jamais une priorité pour tenter de sauver l’un des écosystèmes les plus riches mais aussi les plus fragiles de cette partie du globe.
Baptisé PetroClean par son inventrice, Regina Cohen, ce produit organique est obtenu à partir de végétaux soumis à un traitement thermique qui les rend hydrophobes mais leur permet d’absorber les hydrocarbures avec lesquels ils entrent en contact. Un seul kilo de ce composé est capable de fixer jusqu’à neuf litres de pétrole.
L’ingénieur en environnement explique que les cellules des végétaux encapsulent totalement l’hydrocarbure qui reste définitivement bloqué à l’intérieur de la plante. On peut alors retirer les végétaux de l’eau nettoyée pour procéder à l’extraction du pétrole qu’ils contiennent.
Le Petroclean a été utilisé pour la première fois au Chili en 2003, après qu’une nappe de pétrole se soit répandue à Puerto Williams, la ville la plus australe du pays, qui fait face à Ushuaia, son homologue argentine.
Selon Regina Cohen, le composé végétal est capable de dégrader le pétrole qu’il encapsule. Les bactéries qui se développent de manière exponentielle dans l’interface eau-pétrole s’alimentent des nutriments des plantes du Petroclean et tirent leur énergie du carbone contenu dans l’hydrocarbure, pour ne laisser derrière elle qu’un engrais organique.
Ce produit a pu être utilisé à nouveau au large de la ville chilienne de Talcahuano, où une usine de l’ENAP (l’Entreprise Nationale de Pétrole) avait répandu près de 700 000 litres d’hydrocarbure dans la baie de San Vicente. Toujours pas exporté à l’étranger, le Brésil a toutefois entrepris de tester le concept dans une des usines de la compagnie pétrolière Petrobras, à Salvador de Bahia.
Regina Cohen, principale promotrice du PetroClean à travers son entreprise Ecologia y Futuro (Écologie et Futur) a déclaré que son produit avait suscité l’intérêt de l’entreprise américaine à qui elle l’avait proposé et espère à présent qu’il pourra contribuer à sauver les plages et les oiseaux menacés par cette marée noire sans précédent.
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