Un trou de 80 000 km2 découvert dans l’Antarctique interroge les scientifiques.
Une énorme cavité a été découverte en mer de Weddell, en Antarctique avec l’aide des satellites par des chercheurs de la région, elle est de taille équivalente à la superficie de la Belgique. Cependant les scientifiques restent pantois car ils n’arrivent pas à en expliquer la cause. Ce phénomène très peu courant a malgré tout déjà été observé sur le continent de glace dans les années 1970.
Cette cavité est une polynie, soit une zone au milieu de la banquise qui reste libre de glace ou couverte d’une très fine couche de glace qui peut mesurer plusieurs milliers de kilomètres carrés. Leur apparition serait la conséquence d’un processus thermodynamique qui apparaît lorsque de l’eau dont la température est supérieure au point de congélation remonte à la surface. Ce qui engendre une réduction de la production de glace, voire même son interruption malgré le froid.
Elle est très importante pour l’écosystème de l’océan et permet aux mammifères marins et aux ours polaires qui ne migrent pas lors des périodes hivernales d’avoir une zone d’eau libre.
Les satellites ont permis sa découverte
Ces trous se situent la plupart du temps en Arctique et Antarctique, surtout dans la région de la mer de Weddell. Celui-ci interpelle particulièrement les scientifiques, explique le professeur Kent Moore, interrogé par le site Motherboard , car il est profondément enfoui dans la banquise.Selon lui, la cavité est à des centaines de kilomètres du bord de la banquise et sans les satellites ils n’auraient jamais eu connaissance de sa présence.
Pour le moment les scientifiques ne confirment pas que cette polynie est une conséquence directe du réchauffement climatique. Cependant, ils estiment que ce mystérieux trou pourrait avoir un impact direct sur les océans dans les années à venir.
Le point positif est que maintenant que les outils et les données nécessaires sont désormais à la disposition des scientifiques, ils vont pouvoir accentuer leurs travaux sur ce phénomène, ce qui n’était pas le cas pour la polynie de 1974.