Après le monde de l’hôtellerie restauration puis celui de la distribution, c’est au tour de l’industrie de la logistique de lutter contre le shark finning. Plus grand transporteur aérien de fret, Cathay Pacific ne chargera désormais plus d’ailerons dans les soutes de ses avions.
Cathay Pacific ne charge plus d’ailerons de requins dans ses avions
Après le monde de l’hôtellerie restauration puis celui de la distribution, c'est au tour de l’industrie de la logistique de lutter contre le shark finning. Plus grand transporteur aérien de fret, Cathay Pacific ne chargera désormais plus d’ailerons dans les soutes de ses avions.
La décision est plus qu’un symbole puisque Cathay est la plus grosse compagnie de fret du monde. C’est aussi la compagnie de référence de Hong-Kong, véritable plaque tournante de l’aileron de requin. Les pièces pêchées dans le monde entier sont acheminées à Hong-Kong d’où elles sont ensuite distribuées dans toute l’Asie, surtout la Chine continentale.
Dans un communiqué publié début septembre, la compagnie explique sa décision : « étant donnée la diminution des populations de plusieurs espèces de requins, nous avons estimé que le transport des ailerons ne correspondait pas à notre politique de développement durable ». Une décision qui a mis du temps à être prise. La compagnie ne s’en cache pas, expliquant que les dirigeants souhaitaient s’appuyer sur une analyse ‘scientifique’ du problème, et non plier devant l’opinion publique, de plus en plus opposée au shark finning. « Nous devions notamment réconcilier les déclarations des défenseurs de l’environnement selon lesquelles plusieurs espèces de requins sont très menacées, et celles des lobbies de l’industrie, qui présentent des chiffres totalement différents. Nous disposons désormais de preuves solides qui nous ont poussé à prendre cette décision difficile ».
Une avancée importante pour résoudre le problème à la source, qui doit tout de même beaucoup au travail acharné de plusieurs ONG. Demandant l’interdiction du transport des ailerons de requin au niveau régional depuis plusieurs années, les refus répétés de l’administration ne les ont pas découragés. La décision d’un des plus grands acteurs de la logistique pourrait être un facteur essentiel dans l’abandon progressif de la consommation d’ailerons de requins.