Le XXIème siècle sera celui de l’orient. Cette phrase que les asiatiques aiment à se répéter, pourrait être compromise par les conséquences de plus en plus sérieuses du changement climatique. Un rapport de la banque asiatique de développement préconise de prendre des mesures drastiques.
Catastrophes naturelles et changement climatique rongent les progrès économiques asiatiques
Le XXIème siècle sera celui de l’Orient. Cette phrase que les Asiatiques aiment à se répéter, pourrait être compromise par les conséquences de plus en plus sérieuses du changement climatique. Un rapport de la banque asiatique de développement préconise de prendre des mesures drastiques.
Selon ce rapport, les pertes économiques causées par les catastrophes naturelles progressent plus vite que l’économie du continent, qui est l’un des seuls foyers de croissance dans le monde. Bindu Lohani, vice président de la banque asiatique de développement (BAD), s’est exprimé sur ce sujet à l’occasion du sommet pour le développement durable de Delhi. Selon lui, « les progrès économiques en Asie sont érodés par les catastrophes naturelles ».
La région est en effet particulièrement vulnérable aux conséquences du changement climatique, aux dégradations de l’environnement, aux résultats de la sévère pression démographique, … Ainsi, entre 1970 et 2010, 1,7 millions de vies ont été perdues sur le continent lors de catastrophes naturelles. Cela représente environ 51% des victimes de catastrophes naturelles dans le monde.
Selon Lohani, la mécanique peut être inversée mais cela demandera un investissement conséquent. « Moins de 5% des pertes liées aux catastrophes naturelles sont couvertes par des assurances en Asie. Le chiffre se monte à 40% dans les pays développés » a rappelé Lohani. Pour mitiger les risques liés au changement climatique, il faut donc que tous les acteurs se mobilisent. « Les sociétés d’assurance doivent offrir leur expertise en modélisation des risques aux gouvernements asiatiques. La communauté internationale pourrait aussi intervenir en fournissant des réserves financières, des garanties, une expertise technique,… ». L’urgence est bien réelle. Difficile d’imaginer cependant qu’un Occident emmêlé dans la crise de la dette accorde l’aide nécessaire…