Les thermomètres grimpent vers un réchauffement global de 3°C. Les conséquences pour les grandes métropoles du monde entier commencent à se dessiner avec une netteté alarmante. De canicules interminables aux menaces virales intensifiées, ce scénario climatique extrême menace des milliards de vies urbaines. Quelles sont les répercussions potentielles de cette hausse des températures sur l’environnement urbain ?
Canicules et crises à répétition : le futur des villes à +3°C
Alors que le monde se dirige vers un réchauffement potentiel de près de 3°C, les grandes villes pourraient se retrouver en première ligne face à des crises environnementales et sanitaires sans précédent. Une récente étude du groupe de réflexion américain WRI révèle les dangers accrus pour les citadins, des canicules extrêmes aux nouvelles menaces virales.
Des canicules intensifiées et des pénuries d'eau
Les auteurs de l’étude préviennent que si les températures mondiales atteignent 3°C au-dessus des niveaux préindustriels, les grandes villes pourraient subir des canicules dépassant un mois. Le rapport indique que la fréquence de ces vagues de chaleur passerait de 4,9 à 6,4 par an, exacerbant ainsi les demandes énergétiques pour la climatisation et mettant en péril les infrastructures urbaines déjà sollicitées.
Plus inquiétant encore, des villes comme Johannesburg pourraient voir leur demande en climatisation grimper de 69% à +3°C, aggravant les risques de pénuries d'eau et de coupures de courant lors des périodes caniculaires. Cette augmentation de la demande énergétique interroge sur la durabilité et la résilience des systèmes urbains face au changement climatique.
Une menace virale accrue
Le réchauffement climatique favoriserait également la prolifération des arbovirus, tels que la dengue, le chikungunya et le zika, en particulier dans les grandes villes. À Rio de Janeiro, les jours de pic d’activité de ces virus pourraient augmenter de 71%, passant de 69 à 118 jours par an. Ce changement dramatique poserait de sérieux défis sanitaires pour des millions de citadins, exacerbant les problèmes de santé publique déjà préoccupants.
Au-delà des impacts sur la santé, le rapport souligne que les villes à faibles revenus seraient disproportionnellement affectées, avec peu de moyens pour s'adapter efficacement. Ces zones, notamment en Afrique subsaharienne, seraient les plus touchées par l'augmentation des canicules et des épidémies virales, nécessitant une attention et des ressources urgentes pour prévenir une crise humanitaire et sanitaire majeure.