La course à la présidence achevée, le secrétariat à l’Environnement de Mexico demande aux candidats de nettoyer l’espace public. Les autorités municipales refusent d’assumer tous les coûts et en appellent à la responsabilité des partis politiques.
Campagne présidentielle, que faire des déchets?
La course à la présidence achevée, le secrétariat à l’Environnement de Mexico demande aux candidats de nettoyer l’espace public. Les autorités municipales refusent d’assumer tous les coûts et en appellent à la responsabilité des partis politiques.
Un mode de communication dépassé ?
Pour Martha Delgado secrétaire à l’Environnement de la ville de Mexico, pas question de prendre en charge la totalité des frais liés au décollage et à l’élimination des affiches placardées pendant les présidentielles:
« La situation doit changer, on ne peut pas continuer à penser “je pose des affiches, les autorités les enlèveront”. Pour nous aussi cela représente des efforts et un investissement. Il s’agit d’argent public. »
La responsable de l’écologie souligne l’importance de la pollution générée, tant au niveau visuel qu’en termes de volumes de déchets. Elle invite les partis politiques à réévaluer l’efficacité de ce mode de communication électoral, et elle se demande si le placardage excessif est vraiment justifié.
Pour Martha Delgado, les supports publicitaires doivent être retirés et les matériaux récupérés doivent être recyclés. Elle n’exclut pas de légiférer:
« Je pense que ces pratiques doivent être mieux réglementées, car nous savons bien qu'on l'on ne peut pas faire appel à la responsabilité des partis politiques. »
Les décharges saturées
Il est urgent de mieux définir et de contrôler les zones où l'affichage est autorisé, afin de préserver les arbres et le mobilier urbain.
Une des pistes envisagées consisterait à imposer l’utilisation de supports qui, à défaut d’être recyclables, soient au moins issus de matériaux recyclés.
Dans le seul arrondissement de Cuauhtémoc, plus de mille travailleurs s’emploieront à nettoyer les rues et récupéreront 12 tonnes d’affiches.
Dans les colonnes d'El Economista, le président de l’Association nationale des industries du plastique (ANIPAC) révèle l’ampleur du phénomène: 2 500 tonnes de plastique pourraient s’accumuler dans les décharges publiques. Cet afflux de matières plastiques aura un impact considérable sur la durée de vie des sites d’enfouissement. Pourtant, le recyclage de ces matériaux pourrait s’avérer très lucratif.