En Californie, le mouvement queer se préoccupe fortement de l'écologie et de l'environnement, les militants sont toujours très actifs.
Ce mouvement est représenté par les Panzy (ex LGBT pour le Climat) et également par les Pink Blocs par le biais d'actes de désobéissance civile. Il possède des représentants en Californie, Etat frappé par un grand nombre de scandales sociaux et environnementaux, tels que la pollution, la sécheresse, etc. Ainsi, cet Etat est historiquement imprégné par la création de divers mouvements sociaux et par la contre-culture. À San Francisco, depuis plus de dix ans, on peut voir émerger plusieurs luttes militantes en lien avec les droits civiques, l'antinucléaire, les mouvements LGBT et féministes.
Ces différentes organisations regroupant des LGBT (lesbiennes, Gay, Bisexuel, Transsexuel) luttent en faveur de l'environnement avec la création de jardins partagés, en nettoyant les plages ou encore en réhabilitant des espaces désaffectés. Elles luttent aussi contre les industries polluantes par le biais de performances qu'elles qualifient d'écosexuelles. Ces performances consistent à considérer la nature comme amante afin de faire évoluer le rapport que l'on peut avoir à cette nature. Ces jardins urbains et ces fermes éco-queer permettent de découvrir à la fois le monde des queers ainsi que les diverses stratégies écologiques possibles.
Une ferme queer et écologique
Beth Stephens et Annie Sprinkle, représentantes du mouvement écosexuel, pensent que la nature est diverse, elle ne juge pas et ne définit pas ce qui est contre-nature ou non. Doublesnake fait partie des créateurs de la ferme urbaine Green Faerie Farm, il est également éleveur et membre des Radical Faeries, de la permaculture et du rôle de la diversité au sein des écosystèmes. Il cultive des plantes rares qu'il souhaite à tout prix protéger. Son souhait est de faire de ce lieu un espace où pourraient se rencontrer des militants aux identités diverses dans un cadre chaleureux afin de faire converger les luttes.
Un combat dans la joie et le plaisir comme moyen d'épanouissement
Annie et Beth expliquent que de "queeriser" les tactiques de lutte apporte de l'humour, ce qui permet de lutter par la joie et au plaisir. Pour elles, comme pour les autres militants, c'est aussi un biais pour faire face à la colère ou à la tristesse liées au réchauffement climatique aussi bien qu'à l'exclusion, la marginalisation et la violence dont peut être victimes cette minorité sexuelle. Ainsi dans un contexte de violence, de destruction, de peur de l'autre, ce mouvement constitue une réponse possible qui permet à la fois de dénoncer certaines politiques mais aussi de mettre en avant valeurs humaines parfois oubliées.