Présenté au public pour la première fois début août, le concept de bus 3D a été relaté par la presse du monde entier. Ne nécessitant pas de voie dédiée ni de tunnel, ce véhicule enjambe …
'Bus Rapide 3D', la nouvelle tentative de Pékin pour réduire les embouteillages
Présenté au public pour la première fois début août, le concept de bus 3D a été relaté par la presse du monde entier. Ne nécessitant pas de voie dédiée ni de tunnel, ce véhicule enjambe les voitures et circule à 60 km/h. Après des études de sécurité, le projet entre dans la phase de conception.
Plus rapide et moins cher à construire qu’un métro ou qu’un système BRT (Bus Rapid Transit) de voies dédiées, le concept constitue le nouveau pari de Pékin pour réduire des embouteillages toujours plus effrayants. D’une hauteur totale de 4,4 mètres, le bus serait surélevé de 2,2 mètres, lui permettant ainsi d’enjamber les voitures. Propulsé partiellement à l’aide de panneaux solaires, le système promet la réduction de la pollution dans la capitale.
Les autorités pékinoises ont pris les propositions de la société Huashi de Shenzhen au sérieux. Les études de faisabilité lancées dès mai dernier ont donné ces jours ci des résultats concluants. Prochaine étape : la construction d’un prototype par Zhongguo Nanche, (spécialiste du matériel ferroviaire du Sud Chine), et la réalisation dès la fin de l’année à Mentougou, dans l’est pékinois, d’un circuit test de 9 kilomètres. En juillet prochain, les premiers tests seront effectués sur ces 9 kilomètres. Ils devraient durer 3 mois. La mise en service de la première ligne est donc prévue pour novembre 2011.
L’intérêt de Pékin pour ce projet est évident. Malgré des investissements colossaux dans des nouvelles lignes de métro et une ligne BRT dans le sud de la capitale, les embouteillages ne font qu’empirer, la vitesse moyenne des bus baisse sans arrêt. Avec un investissement réduit par rapport à la construction de métro ou de viaducs, la possibilité d’un bus surélevé attire les pouvoirs publics. L’inventeur Song Youzhou (autodidacte qui a arrêté l’école après le primaire) promet des économies conséquentes. Il faudrait seulement 50 millions de yuans (environ 5,8 millions d’euros) pour un kilomètre de bus 3D. Tandis que 500 à 800 millions de yuans sont nécessaires par kilomètre de métro. D’autre part, 40 kilomètre de voies peuvent être aménagés en un an, alors qu’il faut 3 ans pour mettre en place un métro sur une distance équivalente.
Song Youzhou, dans une interview exclusive au quotidien du peuple, en plus de révéler qu’il s’est inspiré de l’A380 d’Airbus pour son design, a ainsi expliqué l’origine de son innovation :
j’étais un jour bloqué dans un embouteillage qui n’en finissait pas. Je contemplais le ciel qui était complètement vide de tout obstacle. Tout d’un coup m’est venue l’idée qu’il pourrait y avoir des 'véhicules au dessus des véhicules'.
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