La participation active du Brésil au sein du système commercial multilatéral s'accompagne d'une prise de conscience grandissante des défis environnementaux et sociaux à relever.
Indirectement, l'émergence de multinationales brésiliennes et le récent phénomène d'expatriation de managers brésiliens à la tête de grands groupes internationaux a fortement contribué à aider le pays à acquérir une conscience globale dans le domaine du développement durable et de la RSE
..., explique Guillaume Sarrazin, consultant chez Crescendo.
Résultat : les exemples de bonnes pratiques dans le domaine du développement durable et de la RSE se multiplient au sein des 500 plus grandes sociétés brésiliennes. Des cas emblématiques comme le programme EKOS de Natura ou l'adhésion en 2004 de Petrobras au Pacte Mondial de l'ONU illustrent la volonté des acteurs de la croissance brésilienne de miser sur des modèles économiques soutenables.
Trois entreprises brésiliennes figurent d'ailleurs parmi les 100 entreprises mondiales les plus engagées en faveur du développement durable d'après le classement Global 100 de 2011 (Natura 66 ème, Petroleo Brasileiro 88ème, et Banco Bradesco 91ème). Rappelons que le Brésil est le seul pays d'Amérique du Sud à figurer dans ce célèbre classement.
Il ne s'agit pas pour autant de tomber dans un optimisme béat. Une étude réalisée en 2008 par l'Institut Ethos et l'Institut Akatu montre que 27% des 500 plus grandes entreprises brésiliennes affirment appliquer les príncipes du Pacte mondial. Au niveau national en revanche, si l'on prend en compte les petites et moyennes entreprises, ce chiffre n'atteindrait que 2%.
Par ailleurs, malgré les progrès réalisés dans le domaine du développement durable et de la technologie environnementale depuis "Rio Eco 1992", moins de la moitié des villes ont mis en place des moyens efficaces pour la gestion et le traitement des déchets et des eaux. Et seulement 51% des ménages ont accès à une hygiène de base.
Même si durant ces vingt dernières années une législation environnementale s'est fortement développée avec la création de plusieurs agences de régulations comme l'IBAMA (Brazilian Institute of Environment) ou l'ANA (National Agency of Water, 1999), il existe beaucoup de retard à combler pour améliorer et renforcer les applications des récentes lois et régulations
..., constate Guillaume Sarrazin.
Le Brésil est l'une des matrices énergétiques les plus propres
La bonne nouvelle nous informe-t-il, c'est qu'une quantité importante d'initiatives publiques et privées ont été lancées pour aborder la durabilité et les problèmes environnementaux. L'autre bonne nouvelle, c'est que le pays de Madame Dilma Rousseff est l´une des matrices énergétiques les plus propres au monde (à 85% hydraulique).
Pour les sujets qui font polémiques ? Guillaume Sarrazin rappelle que
Le Brésil a pris des engagements chiffrés lors du sommet de Copenhague en 2009 sur la réduction des émissions de CO2 ; et particulièrement en ce qui concerne la déforestation en Amazonie.