La candidate verte qui peut faire pencher l’élection présidentielle

L’ancienne ministre de l’environnement de Lula apparaît en 3ème position des sondages derrière les représentants des 2 grands partis traditionnels brésiliens, avec plus de 10% des intentions de vote au 1er tour. Elle compte bien mettre à profit son poids électoral pour faire avancer ses …

Par GVadmin Modifié le 10 décembre 2012 à 11 h 43

L'ancienne ministre de l'environnement de Lula apparaît en 3ème position des sondages derrière les représentants des 2 grands partis traditionnels brésiliens, avec plus de 10% des intentions de vote au 1er tour. Elle compte bien mettre à profit son poids électoral pour faire avancer ses idées et gagner une place de choix au sein du futur gouvernement.

La campagne électorale pour la prochaine présidentielle n'est pas encore officiellement lancée mais le Parti Vert à déjà présenté son programme de gouvernement incarnée par sa candidate, Marina Silva. Un petit livre à la couverture orange de 33 pages rempli de propositions concrètes. Paulo Sandroni est économiste et participe à l'élaboration du programme, depuis Novembre, avec l'aide de 130 personnes. Il en détaille les principaux axes :

Éducation – Une priorité. L'intention est claire, améliorer le système éducatif brésilien et éradiquer l'analphabétisme. Pour cela, les crédits seront augmentés sans toutefois préciser d'où viendra l'argent. Les salaires des professeurs seront revalorisés mais aussi liés à l'atteinte d'objectifs en termes d'éducation.

Santé – Également un secteur prioritaire qui suivra le même exemple que l'éducation : plus de ressources mais conditionnées selon la réalisation des objectifs.

Économie – Le programme prévoit une diminution des taux d'intérêts afin de stimuler les investissements et réduire les dépenses publiques qui ne pourront pas dépasser 50% du PIB brésilien. Fin des situations d'amnistie fiscale pour certains entrepreneurs privés et hauts fonctionnaires publics.

Banque Centrale – Défense de l'indépendance de l'institution qui devra être dirigée par une personne apolitique, qui prendra des décisions techniques et économiques sans subir aucune influence politique.

Transport – Mis en avant du transport public. Hausse des investissements en faveur du train, du métro et des bus, conjuguée à une baisse des tarifs pour l'usager. Cette baisse serait obtenue sans l'aide de subventions mais grâce à une amélioration de l'efficacité du transport.

Vous n'allez pas enlever les voitures des riches de la rue, mais le citoyen de classe moyenne fait ses comptes. Et s'il s'aperçoit qu'il vaut mieux emprunter les transports publics que de dépenser en essence et manutention, il le fera, souligne Sandroni.

Logements populaires – Le gouvernement fédéral incitera les villes à se procurer des terrains peu chers pour y construire des logements sociaux. Pour cela seront définies des Zones Spéciales d'Intérêt Social qui bénéficieront d'investissements d'infrastructures sanitaires et énergétiques.

Agriculture – Le programme prévoit la fin de l'expansion de la frontière agricole et le soutien à l'agriculture familiale

On ne peut pas défendre la dévastation de l'environnement au nom du soja, dit Sandroni.

Politique étrangère – Pas d'avancées majeures. Le programme se contente d'évoquer le maintien de la paix, le respect des droits de l'homme et le principe de non-ingérence. Sandroni ne sait pas si le parti revendiquera un siège permanent au conseil de sécurité de l'ONU.

Epoca

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