aile verte d’un avion en vol à proximité d’une planèteLa compagnie brésilienne TAM prévoit de réaliser, durant le second semestre 2010, un vol test qui utilisera un mélange de bio-combustible à base d’huile de pignon doux, une biomasse végétale brésilienne.
du biokérosène pour les avions ?
La compagnie brésilienne TAM prévoit de réaliser, durant le second semestre 2010, un vol test qui utilisera un mélange de bio-combustible à base d'huile de pignon doux, une biomasse végétale brésilienne.
L'opération est le fruit d'un travail de coopération. L'avion utilisé sera un Airbus A320 de la compagnie, équipé de moteurs produits par la CFM International, joint venture entre General Electrics et la SNECMA.
Le président de la TAM, Líbano Barroso, se montre particulièrement fier de ce projet qui prouve tout l'engagement de la compagnie en faveur du développement durable et de la responsabilité sociale. Il assure que la production de cette matière-première 100% brésilienne génèrera des bénéfices à la fois économiques et sociaux. En effet, la culture du pignon doux est issue de projets valorisant l'agriculture familiale et les petits exploitants.
Le processus de production n'est pas si simple. La TAM a d'abord dû acheter des graines de pignon doux auprès de producteurs de différentes régions du pays. Elles ont ensuite été transformées en une huile semi-raffinée qui est exportée aux États-Unis. L'huile y est alors transformée en biokérosène avant d'être mélangée au kérosène conventionnel à hauteur de 50%.
La TAM s'est dores et déjà engagée dans un programme de développement durable pour la production du Jatropha Curcas L., nom scientifique du pignon doux. En effet, la compagnie a calculé que, pour fournir 20% de sa consommation en combustible, il faudra cultiver le pignon sur 1 million d'hectares. Or il n'existe que 60 000 hectares de plantation aujourd'hui. Mais comme cette graine est impropre à la consommation pour l'homme et l'animal, elle peut servir de complément de production, sur des terres dégradées par exemple, sans entrer en concurrence avec des cultures alimentaires.
Du côté d'Airbus, Paul Nash, chef du Département des Energies Nouvelles d'Airbus :
ce partenariat avec la TAM entre parfaitement dans nos plans de développement en faveur des types de combustibles alternatifs, qui sont plus respectueux des personnes, de la terre, des aliments et de l'eau .
L'efficacité de ce bio-kérosène a été démontrée par des études réalisées par la Michigan Technological University en partenariat avec UOP/Honeywell : 'les émissions de carbone sont de 65% a 80% inférieures à celle du kérosène dérivé du pétrole'.
Par cet investissement, la TAM entend également répondre aux principes et critères, définis lors de la table ronde sur les bio-combustibles durables, et qui visent à favoriser la production de ces nouvelles énergies, dans un cadre de progrès technique et de responsabilité sociale pour tout le secteur des transports.