Michel Temer, le président brésilien vient d’autoriser l’exploitation minière de quatre millions d’hectares de forêt amazonienne au nord du pays. Une zone qui était jusqu’alors protégée de par son statut de réserve naturelle.
L’Amazonie déjà dangereusement touchée par la déforestation, sa faune et sa flore sont en voie de disparition, et elle est également peuplée de tribus autochtones… Le gouvernement répond aux accusation par le fait qu’il ne voit pas pourquoi l’exploitation minière de la région empêcherait sa préservation. Selon le décret cela ne remet pas en cause l’application de la loi concernant la protection de la flore et des territoires autochtones.
Le gouvernement à la merci des entreprises
Même si les autorités démentent, l’ouverture de cette zone à l’exploitation minière, cela a des airs d’autorisation en bonne et due forme vers encore plus de déforestation. Le gouvernement du président brésilien est très souvent accusé par les ONG d’être "vendu" aux lobbys de l’agrobusiness et aux entreprises minières.
Et ce n’est pas tout. La justice brésilienne vient d’annuler les poursuites contre les compagnies minières qui ont causé la catastrophe de Rio Doce. Il s’agit de la rupture d’un barrage minier dans le Minas Gerais en 2015 qui avait engendré le déversement de 40 millions de mètres cubes de boues très toxiques dans le fleuve et causé la mise à la rue de plusieurs centaines d’habitants.
Si par le passé, le Brésil était un modèle dans la lutte contre la déforestation, aujourd’hui ce n’est certainement plus le cas au grand dam de la planète, et encore une fois au profit des lobbys.