En novembre 2025, le monde posera ses yeux sur Belem, au Brésil, alors que la ville s’apprête à accueillir la trentième conférence mondiale sur le climat, la COP30. Cet événement survient dans un contexte particulièrement tendu, juste quelques mois après le retrait officiel des États-Unis de l’accord de Paris. Entre défis organisationnels et enjeux de négociation, le Brésil se retrouve au cœur d’une lutte pour l’avenir climatique de la planète.
COP30 : les enjeux climatiques se discuteront à Belem
Par Stéphanie Haerts
Modifié le 6 février 2025 à 18 h 33
Les enjeux de la COP30 à Bélem
La COP30 n'est pas qu'une simple réunion, elle symbolise une étape critique pour renforcer les engagements mondiaux contre le réchauffement climatique. Dix ans après l'accord de Paris, les attentes sont élevées pour que cette conférence change la donne. L'objectif principal est d'accélérer la réduction des émissions de gaz à effet de serre et d'augmenter les financements pour les pays les plus vulnérables aux changements climatiques.
Lors de ce grand rendez-vous international, le Brésil a l'opportunité de se positionner comme un leader en matière de lutte contre le changement climatique. En dépit des pressions internationales et de la récente politique anti-écologique de certains pays, le gouvernement brésilien, dirigé par Luiz Inacio Lula da Silva, se montre résolu à défendre l'intégrité de l'Amazonie et à promouvoir des politiques durables.
Donald Trump tourne de nouveau le dos aux accords Paris
De son côté, Donald Trump a réitéré son rejet de l'accord de Paris dès son retour à la présidence, le 20 janvier 2025, marquant ainsi une rupture avec les efforts internationaux de lutte contre le réchauffement climatique. En signant un décret pour désengager les États-Unis de cet accord capital, Donald Trump affirme son scepticisme climatique, malgré l'urgence environnementale soulignée par des catastrophes telles que les incendies dévastateurs à Los Angeles. Ce geste, loin d'être une surprise, remet néanmoins en cause la capacité collective à atteindre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Cette décision de se retirer, qui ne sera effective que dans un an suivant les modalités de l'accord, place les États-Unis aux côtés de très peu de nations, comme l'Iran, la Libye et le Yémen, qui se distinguent également par leur non-ratification du traité. Ce retrait pourrait sérieusement compromettre les avancées réalisées depuis l'adoption de l'accord en 2015, en ralentissant les progrès nécessaires pour une transition écologique mondiale, même si elle est déjà en cours à divers échelons nationaux et locaux.
Bientôt de nouveaux accords sur le climat ?
L'organisation de la COP30 par le Brésil à Belem implique des défis logistiques et diplomatiques considérables. Accueillir des milliers de délégués, experts et activistes dans un contexte de tension géopolitique et de crise écologique globale requiert une préparation minutieuse et une capacité à gérer les divergences d'opinions sur la scène internationale.
Face à l'urgence climatique, la conférence doit également servir de plateforme pour de nouvelles alliances et renforcer la coopération internationale. Le rôle du Brésil est essentiel pour garantir que les discussions débouchent sur des actions concrètes et mesurables, particulièrement dans le soutien aux nations du Sud, directement impactées par les dérèglements climatiques.