Un groupe de chercheurs internationaux a entrepris d’étudier la biodiversité à partir de l’espace. Avant le déploiement de satellites, la NASA, collaboratrice du projet, a réalisé des tests préliminaires en utilisant des avions, lesquels se sont avérés être un franc succès.
Biodiversité : la NASA veut l’observer depuis l’espace
Des vols d’essai en avion
Avant même de lancer des satellites, le projet BioSCape a commencé par des vols d'essai en avion, une idée de la NASA. Cette première étape a permis de collecter des données capitales sur la biodiversité depuis les airs, prouvant l'efficacité de la haute altitude pour une meilleure vision des écosystèmes. Les résultats, particulièrement encourageants, ont ouvert la voie à des ambitions plus vastes.
Pour ces expériences préliminaires, des chercheurs américains et sud-africains travaillent de concert pour étudier la Grande région floristique du Cap. Cette région, une des plus riches en biodiversité du monde, a servi de terrain d'essai pour recueillir des données précieuses sur les ultraviolets, la température, et offrir des images globales qui ont été analysées conjointement avec des informations collectées sur le terrain.
Des données au service de la science
Les résultats de cette première campagne de recherche ont été publiés dans les revues Nature et NPJ. Selon la Professeure Erin Hestir, co-autrice de l'étude, cette réussite marque le début d'une ère nouvelle dans l'étude de la biodiversité globale depuis l'espace, avec des techniques innovantes développées grâce aux données recueillies. « On a réussi à atteindre tous nos objectifs de mesures et les données collectées participent à créer de nouvelles techniques et méthodes pour étudier la biodiversité depuis l’espace partout dans le monde. C’est passionnant. », a-t-elle indiqué dans des propos partagés par le site GEO.
En l'espace de six semaines, plus de 160 chercheurs de divers pays ont analysé les données des écosystèmes terrestres, marins et d'eau douce de la région. Ces efforts collaboratifs démontrent l'enthousiasme et l'engagement de la communauté scientifique internationale envers ce projet de grande ampleur.
La préparation au lancement
Les essais initiaux avec des avions étaient destinés à préparer le terrain pour le lancement futur de satellites. Comme l'explique Jasper Slingsby, professeur à l'Université du Cap, l'usage d'avions a servi de preuve conceptuelle, essentielle avant d'investir dans la technologie satellite coûteuse.
Ces études ne sont qu'un début. À terme, l'objectif est de mettre en place un système robuste pour surveiller et potentiellement prévenir les disparitions d'espèces. Dans cet esprit, le projet BioSCape a opté pour la transparence, rendant toutes les données recueillies accessibles au public et à la communauté scientifique, afin de favoriser une action collective pour la préservation de la biodiversité.