La Banque mondiale a annoncé lors du One Planet Summit qui a eu lieu ce mardi 12 décembre à Boulogne-Billancourt, qu’elle stopperait les financements des industries du pétrole et du gaz en 2019.
Le 12 décembre avait lieu le One Planet Summit, un sommet sur le climat, coorganisé par la France, l’ONU et la Banque mondiale. La banque mondiale s’y est engagée à arrêter les financements qu’elle accorde jusqu’à présent aux États, afin de sortir des hydrocarbures après 2019. Dans un communiqué elle ajoute sa volonté d’aligner le soutien apporté aux pays pour qu’ils atteignent leurs objectifs de Paris ».
La Banque mondiale est la première institution multilatérale à prendre la décision d’exclure le financement de l’exploration et la production des hydrocarbures. Elle montre de cette manière sa volonté de changer de paradigme pour les énergies propres. António Guterres, le secrétaire général des Nations unies a expliqué que les énergies fossiles restent très lourdement subventionnées, ainsi leurs investissements les mènent à leur propre perte. Selon lui, il ne faut pas attendre d’être à court de charbon et de pétrole pour en finir avec l’âge des énergies fossiles. Il faut investir dans l’avenir et surtout pas dans le passé.
Les pays les plus pauvres ne seront pas concernés
La Banque mondiale souligne à travers le communiqué qu’elle continuera tout de même à financer le secteur gazier pour les pays les plus pauvres puisqu’il favorise l’accès à l’énergie des pauvres et également lorsque le projet est conforme aux engagements du pays au titre de l’accord de Paris.
De plus , l’institution a confirmé sa participation à 12 champs d’action parallèles envers les énergies vertes, tel qu’un investissement dans les obligations vertes. Il s’agit d’un nouveau fonds dédié aux marchés émergents pour considérablement renforcer les investissements climato intelligents.
La Tribune indique qu’elle devrait ainsi investir 325 millions de dollars afin de constituer le plus grand fonds de green bonds de l’histoire consacré aux marchés émergents ». La Tribune ajoute que l’objectif fixé est d’atteindre les 2 milliards auprès des investisseurs institutionnels.
Ainsi, la Banque mondiale indique la bonne voie en atteignant son objectif de 28 % de prêts consacrés à l’action climatique d’ici 2020.