Le métal des vieux réfrigérateurs est généralement recyclé, mais les substances que ces appareils contiennent – néfastes pour l’environnement puisqu’elles produisent une grande quantité de CO2 – le sont rarement.
Au Québec, ils sont Frigoresponsables
Le métal des vieux réfrigérateurs est généralement recyclé, mais les substances que ces appareils contiennent - néfastes pour l'environnement puisqu'elles produisent une grande quantité de CO2 - le sont rarement.
Frigoresponsable est un projet pilote mis en place en 2013 par Recyclage ÉcoSolutions (RES) et Nature-Action Québec (NAQ), qui a permis de récupérer et de recycler de façon optimale 5919 appareils l'an dernier, soit 3835 réfrigérateurs et congélateurs, 1405 climatiseurs et 679 déshumidificateurs.
Le danger des halo-carbures
«Les gaz contenus dans les appareils sont rarement récupérés», révèle Arnold Ross, directeur technique chez Recyclage ÉcoSolutions, précisant que «100 grammes de gaz refroidissant génèrent environ une tonne de CO2», et que les réfrigérateurs contiennent quelque 125 grammes de ces gaz, appelés halo-carbures.
En plus des halo-carbures contenus dans le circuit de réfrigération et dans la mousse isolante des appareils, certains congélateurs construits avant l'an 2000 renferment de 1 à 1,5 gramme de mercure, une substance très toxique pour la chaîne alimentaire et l'être humain.
«Des CFC (chlorofluorocarbones) ont été utilisés dans les vieux frigos de 20 ans et plus, qui représentent environ 25 % des appareils obsolètes. Il s'agit d'une substance appauvrissant la couche d'ozone», ajoute Gerardo Barrios, chargé de projets chez Nature-Action Québec.
Les halocarbures et le mercure sont retirés, puis détruits. L'huile de réfrigération est distillée et réutilisée. Il n'y a que la laine isolante minérale, contenue dans certains vieux appareils, qui ne peut être recyclée.