C’est un peu ce que propose le gouvernement indien aux résidents de Kolar Gold Fields. Après la fermeture des mines, la pauvreté et les maladies, l’état propose de stocker l’uranium usagé dans les anciennes mines. Les habitants sont sous le choc.
Après la silicose et la misère, l’irradiation ?
C’est un peu ce que propose le gouvernement indien aux résidents de Kolar Gold Fields. Après la fermeture des mines, la pauvreté et les maladies, l’état propose de stocker l’uranium usagé dans les anciennes mines. Les habitants sont sous le choc.
Une zone au la silicose fait ravage
Kolar Gold Fields est une ville du Karnataka qui n’a pas été épargnée. Surnommée ‘la petite Angleterre’, elle a vécu grâce aux mines d’or connues depuis l’antiquité. A son apogée, la ville a compté 300 000 habitants, qui vivaient tous directement ou indirectement de l’extraction du métal précieux.
Cependant, la ville s’appauvrit depuis la fermeture des dernières exploitations en 2001. Exode massif (la population a diminué de moitié), misère pour ceux qui restent. D’autre part, la silicose fait des ravages. Cette maladie pulmonaire irréversible, fortement liée à l’aspiration de particules dégagées au cours de l’exploitation, a emporté au moins 100 habitants de KGF.
Un projet de stockage de l'uranium
Mais, comme si cela ne suffisait pas, le gouvernement central propose de boucher les mines… avec des déchets nucléaires… Pourtant, depuis quelques mois, la population de KGF pensait que le pire était derrière elle. Statut professionnel de la silicose reconnu, projets de redémarrage partiel de l’exploitation des mines… Si le projet de stocker l’uranium est confirmé, ces espoirs laisseront place à l’anéantissement moral d’une région entière.
« C’en est trop. Alors qu’on pensait que les choses allaient mieux, on a reçu cette histoire de déchets nucléaires comme un coup terrible. C’est un choc. Pourquoi ce pays nous prend-il pour des citoyens de seconde zone ? » s’interroge P Raghavan, un avocat qui se bat pour la survie de son pays natal. Par cet appel qui vient du cœur, il résume bien le sentiment des 120 000 habitants qui restent dans cette ville désertée.