Le 28 octobre, en Australie, un accord annonçant la création d'une zone protégée dans la mer de Ross, dans le Pacifique, a été obtenu.
Le plus grand sanctuaire marin jamais créé, ayant pour but de protéger la zone immaculée de l'Antarctique, va voir le jour, à la suite d'un accord obtenu le vendredi 28 octobre en Australie, après des années de discussions. Cet accord a été conclu lors de la réunion annuelle de la Commission pour la conservation de la faune et de la flore marines de l'Antarctique (CCAMLR) à Hobart, sur l'île de Tasmanie. Il va enfin rendre possible la création d'une zone protégée dans la mer de Ross, une gigantesque baie, côté Pacifique, sous la juridiction de la Nouvelle-Zélande.
Ce sont les États-Unis et la Nouvelle-Zélande qui sont à l'initiative de se projet. Selon Murray McCully, le ministre des Affaires étrangères néo-zélandais, le sanctuaire aura une superficie de plus de 1,55 million de kilomètres carrés, dont 1,12 million de kilomètres carrés où la pêche sera prohibée.
Un accord difficile à obtenir
Afin que le texte soit validé et approuvé à l'unanimité par les 25 membres de la commission, il aura fallu apporter quelques rectifications au texte. Cependant, M. McCully a annoncé que l'accord tient tout de même en équilibre la pêche durable, les intérêts scientifiques et la protection marine, tout en conservant les frontières de l'aire marine protégée. Le dernier pays qui maintenait son opposition au projet, en raison des droits de pêche était la Russie. La Chine avait finalement déjà apporté son soutien en 2015.
Un second projet non approuvé
Le deuxième projet à l'agenda de la réunion était défendu par la France et l'Australie, il n'a cependant pas eu le temps d'être approuvé. Il s'agissait d'une autre immense zone marine comprenant un million de kilomètres carrés, dans l'est de l'Antarctique. L'océan Antarctique qui représente 15% de la surface globale des océans, regroupe des écosystèmes incroyables, réunissant plus de 10 000 espèces uniques. Ces écosystèmes sont en grande partie protégés des activités humaines mais ils sont mis en danger par l'expansion de la pêche et la navigation.