Fin du monde ? Mark Zuckerberg choisi l'île Kaui, de l'archipel d'Hawaï. Loin des regards indiscrets, le célèbre fondateur de Meta, orchestre la construction d'un bunker anti-apocalyptique, le Koolau Ranch.
Koolau Ranch, le bunker anti-apocalyptique de Mark Zuckerberg à Hawaï
Le Koolau Ranch de Zuckerberg n'est pas qu'un simple pied-à-terre. Avec un coût estimé à plus de 250 millions d'euros, ce complexe comprend deux manoirs, une trentaine de chambres, des piscines, un sauna, et un court de tennis. Mais le clou du spectacle est son bunker de 464 m², conçu pour être autosuffisant. Selon le média Wired, ce bunker, situé sur l'île d'Kaui de l'archipel d'Hawaï, dispose de sa propre source d'électricité et d'eau, et est truffé de caméras de surveillance. Ce qui frappe le plus, c'est le voile de secret qui entoure le projet. Les ouvriers, liés par des accords de non-divulgation draconiens, sont tenus au silence, sous peine de licenciement.
Cette opacité a alimenté les spéculations et les critiques. Des rapports indiquent que des travailleurs ont été licenciés pour avoir simplement évoqué le projet. Cette approche quasi militaire de la confidentialité a ajouté une couche de mystère et de suspicion autour du Koolau Ranch, renforçant l'image d'un Mark Zuckerberg plutôt paranoïaque. Face aux critiques croissantes concernant son projet de bunker anti-apocalyptique, et son impact sur les habitants d'Hawaï, Mark Zuckerberg semble chercher à redorer son blason. Le fondateur de Meta a initié plusieurs projets philanthropiques dans l'archipel, allant de dons substantiels à des écoles, des hôpitaux, ou encore, des associations pour la conservation de la biodiversité. Ces actions, bien que bénéfiques en surface, sont perçues par certains comme une tentative de compenser les effets négatifs de sa présence sur l'île.
Survivalisme, une lubie d'ultrariches
Au-delà de l'aspect technique, c'est l'impact du projet sur la communauté locale qui suscite le plus de controverses. Les habitants d'Hawaï s'inquiètent : entre les nuisances sonores, les risques écologiques et les manœuvres juridiques douteuses pour acquérir les terrains, ils se demandent si l'apocalypse n'est pas déjà arrivée. Ces actions ont alimenté un sentiment d'aliénation et de frustration parmi les Hawaïens, qui voient leur île transformée en forteresse pour multimillionnaires.
Mark Zuckerberg n'est pas seul dans sa quête de survivalisme version grand luxe. Ce dernier est devenu le nouveau hobby des ultra-riches. Comme le souligne Douglass Rushkoff dans son livre Survival of the Richest, pourquoi se contenter d'un yacht quand on peut avoir un bunker anti-apocalyptique ? D'autres multimilliardaires tels que Jeff Bezos, ex-PDG d'Amazon, ou Sam Altman, PDG d'OpenAI, ne sont pas en reste. Ils ont tous deux choisi d'élire domicile à l'île d'Indian Creek pour le premier, en Floride, et en Nouvelle-Zélande pour le second en cas d'apocalypse. Des projets de bunker tout aussi pharaoniques et tout aussi sujets à controverse les uns que les autres.