Presque autant de tigres ont été tués au premier semestre 2012 que sur toute l’année 2011. Les projets immobiliers sont toujours plus proches des réserves naturelles et le conflit homme animal ne se réduit pas. L’avenir des tigres indiens inquiète de nouveau.
Année noire pour les tigres
Presque autant de tigres ont été tués au premier semestre 2012 que sur toute l’année 2011. Les projets immobiliers sont toujours plus proches des réserves naturelles et le conflit homme/animal ne se réduit pas. L’avenir des tigres indiens inquiète de nouveau.
Des chiffres alarmant
Dans la plus ancienne réserve naturelle du pays, le parc Jim Corbett, les monceaux de détritus en plastique s’accumulent. Les hôtels et autres installations de luxe s’enchaînent juste aux abords des forêts. Une sorte de révélateur de la situation au niveau national.
De janvier à juin 2012, 48 tigres ont été tués. 56 animaux avaient disparu sur toute l’année 2011, ils étaient 52 en 2010. L’augmentation est rapide. Avec environ 1 700 spécimens dans tout le pays selon le dernier recensement de 2010, les autorités de protection du tigre du Bengale s’inquiètent.
Conflits d'habitation et braconnage
En dehors des chiffres, la situation générale ne porte pas non plus à l’optimisme. C’est d’abord la multiplication des conflits avec l’homme qui pose problème. En mai dernier, un tigre qui avait tué 6 personnes dans un village situé près de la réserve Corbett a été abattu par des villageois en colère. Ils ont ensuite organisé une procession dans laquelle le tigre mort était installé sur le dos d’un éléphant. Cela afin que tout le monde puisse se rassurer: le tueur a été tué…
Ces conflits sont dus à la présence de trop nombreux villages aux abords des habitats naturels et des réserves. Si la volonté est là, les moyens manquent pour déplacer ces villages et reloger leurs habitants.
Le braconnage ne faiblit pas non plus. La valeur sur le marché noir des membres de tigre sauvage n’a jamais été aussi élevée. Les braconniers prennent tous les risques à cause de cette forte motivation. La nouvelle loi qui permet de tirer à vue sur les braconniers dans les réserves ne les décourage pas. Ils savent trop bien que la loi ne peut pas être raisonnablement appliquée.