Une enquête de Greenpeace a révélé que le thé vendu au détail en Chine contenait des traces de pesticides, certains très nocifs, d’autres interdits par les autorités. Toutes les principales marques sont concernées.
Amateurs de thé, gare aux pesticides!
Une enquête de Greenpeace a révélé que le thé vendu au détail en Chine contenait des traces de pesticides, certains très nocifs, d’autres interdits par les autorités. Toutes les principales marques sont concernées.
La Chine, plus grand producteur et consommateur mondial, fière de sa culture millénaire du thé, semble vouloir y inclure un autre élément de la culture locale. Si l’on en croit une enquête menée par Greenpeace, le commerce de la feuille de camellia sinensis est atteint par une vague des scandales sanitaires.
En décembre 2011 et janvier 2012, des membres de l’ONG ont acheté 18 paquets de thé venant de 9 marques, dont les plus connues, China Tea et Tenfu Tea. Des échantillons ont été confiés à un laboratoire indépendant qui a rendu ses analyses mi avril 2012. Résultat, tous les échantillons comportent des traces de pesticides. Sur 18 échantillons 12 contiennent des pesticides interdits par la législation, parmi lesquels l’endosulfan et le méthomyl. Le thé le plus chimique contient 17 produits différents. Un véritable cocktail à infuser.
"Pas de panique"
Une seule des marques incriminées a réagi. Selon Monsieur Li, représentant commercial chez Tenfu, « nos produits ont passé tous les tests de conformité en vigueur et sont sans danger pour la consommation ». Une réaction à laquelle font écho certaines voix d’experts. Selon Lin Yan, chercheur à l’association sur les pesticides: « pas de panique, les niveaux de pesticides sont très inférieurs aux niveaux autorisés par la loi. »
Greenpeace signale que 14 des échantillons contenaient des traces de produits affectant la fécondité ou menacer la santé des fœtus. Dans l’empire de l’enfant roi, rien de meilleur pour discréditer un produit.
Le pays, qui est aussi le premier consommateur de pesticides au monde, veut faire baisser cette consommation de 20% d’ici 2015. Il est temps d’agir!