La plus grande plateforme d’e-commerce de Chine va consacrer 3 milliards de yuans à des emprunts à taux zéro pour ses employés, et donner 500 millions pour les aider à scolariser leurs enfants. Une première pour une société privée chinoise.
Alibaba investit dans son personnel
La plus grande plateforme d’e-commerce de Chine va consacrer 3 milliards de yuans à des emprunts à taux zéro pour ses employés, et donner 500 millions pour les aider à scolariser leurs enfants. Une première pour une société privée chinoise, qui on espère sera répétée.
Alibaba, c’est la plateforme B2C (Business To Consumer - "des entreprises aux particuliers") leader en Chine. De nombreux importateurs de tous les produits possibles et imaginables et du monde entier s’en servent pour trouver leurs fournisseurs, sans avoir toujours le besoin de se rendre en Chine.
Cette plateforme fondée par le très singulier Jack Ma Yun est toujours en quête d’innovations dans tous les domaines possibles. L’idée d’investir dans son personnel, sans doute considérée comme assez farfelue par la plupart des patrons chinois, en est une.
Alibaba a annoncé qu’elle investirait 3 milliards de yuans (environ 324 millions d’euros) pour permettre à ses employés d’acheter leur premier logement. Conditions : avoir deux ans au moins d’ancienneté dans la société, acheter dans la ville où l’acquéreur travaille, et pour usage personnel.
Les employés avec deux ans complets mais moins de trois ans d’ancienneté pourront emprunter 200 000 yuans (environ 21 600 euros), ceux avec plus de 3 ans d’expérience 300 000 yuans (environ 32 400 euros). Et tout cela à taux zéro.
Ces chers logements de Hangzhou...
Certains seront déçus du maximum empruntable, puisque Hangzhou - lieu du siège social de l'entreprise - et son magnifique lac de l’Ouest est la ville la plus chère du pays en matière d’immobilier. Mais les prêts sont cumulables avec ceux des banques…
Alibaba a aussi prévu 500 millions de yuans (environ 54 millions d’euros) pour aider son personnel à scolariser ses enfants dans des établissements de qualité. Avec la difficulté de se loger, le prix des crèches est un des autres sujets de préoccupations économiques des salariés chinois.
Jack Ma Yun a vu juste, et on espère que sa société sera imitée par les autres employeurs chinois. Qui, à l’exception des sociétés d’État, sont souvent réputées pour le manque de respect qu’elles portent à leur personnel…