En Europe, ce sont les Pays-Bas qui comptent le plus de bétail. La taxe environnementale liée à l’émission de gaz à effet de serre du bétail reste cependant peu connue …
Adieu veaux, vaches, voitures?
Par GVadmin
Publié le 22 octobre 2010 à 7 h 25
En Europe, ce sont les Pays-Bas qui comptent le plus de bétail. La taxe environnementale liée à l'émission de gaz à effet de serre du bétail reste cependant peu connue. Étonnant car une vache émet autant de CO2 que 4,5 voitures. La fondation Nicolaas G. Pierson a donc décidé d'effectuer une étude de corrélation entre la consommation de viande et l'émission de CO2. Il en résulte un documentaire très parlant, 'Meat the Truth'.
Depuis le documentaire d'Al Gore, 'An Inconvenient Truth', nombreux sont les Néerlandais qui imputent le réchauffement de la planète aux automobiles et aux ampoules électriques. C'est bien leur tort. En effet, la consommation de viande équivaut à 140 milliards de kilomètres effectués en voiture. On se demande alors à juste titre, pourquoi le gouvernement ne tente pas de réduire cette consommation. Un impôt sur le bifteck aurait de nombreux avantages, notamment au niveau de la déforestation et des déficits en eaux.
Compte tenu du coût économique lié à la production de viande, il est bien étonnant que les producteurs et consommateurs durables ne s'y soient pas encore attaqués. Le coût de la pollution atmosphérique due à l'ammoniac se chiffre en centaines de millions d'euros, celui de la pollution des eaux potables due à la sur-utilisation d'engrais en dizaines de millions. En plus de ça, les pollueurs de ce secteur touchent des subventions !
Se passer de viande une fois par semaine permettrait d'atteindre les objectifs climatiques au niveau ménager, soit une réduction annuelle de 3,2 mégatonnes. Voilà une belle campagne gouvernementale…
En conclusion, mangez moins de viande, vous serez plus écolo. En faisant abstinence 6 fois par semaine, cela équivaudrait à un Pays-Bas sans voitures (soit 18 mégatonnes d'économie). Sans oublier les bénéfices connexes, notamment sur l'occupation du sol, sur la consommation d'eau et au niveau sanitaire.