Alors que la montée des eaux continue à menacer plusieurs îles du Pacifique, les pays s’organisent et des accords sont établis localement et internationalement pour accueillir les réfugiés climatiques.
Accords d’hébergement pour les réfugiés climatiques
Alors que la montée des eaux continue à menacer plusieurs îles du Pacifique, les pays s’organisent et des accords sont établis localement et internationalement pour accueillir les réfugiés climatiques.
A Kiribati, on se prépare au pire
Le président de Kiribati, Anote Tong, a récemment déclaré que bien que l’archipel ne soit pas exposé à un danger immédiat, des préparations sont en cours au cas où la situation se détériorerait dans les prochaines décennies.
« Nous examinons toutes les possibilités et tenons compte de la possibilité qu’à terme nous ne nous relogions pas seulement au sein du pays mais qu’il sera nécessaire, je pense, de nous reloger dans un pays au delà de nos frontières. Cela deviendra une option, comme dernier recours », a déclaré le président.
Kiribati étudie actuellement une proposition d’accueil récemment formulée par le Timor Leste. Le pays mène par ailleurs une stratégie visant à éduquer les 100 000 habitants de l’archipel afin qu’ils soient éligibles pour émigrer sur la base de leurs compétences.
La majorité des îles de Kiribati s’élèvent à moins de deux mètres au dessus du niveau de la mer. Une élévation d’un mètre du niveau de la mer ferait disparaître de nombreuses îles. L’infiltration d’eau salée et l’érosion sont des problèmes majeurs et certains habitants ont déjà dû quitter leurs maisons.
En Papouasie-Nouvelle-Guinée, la délocalisation vers les îles voisines se développe
Quatre-vingt-trois familles de l’atoll Carteret, dans la province autonome de Bougainville, ont récemment signé un accord avec une ONG locale pour s’installer sur une île voisine. Des directives ont été mises en place pour choisir les familles, avec les mariages mixtes comme l’un des critères facilitant les liens et la distribution des terres.
L’atoll Carteret a perdu 20 mètres de terres ces trente dernières années en raison des infiltrations d’eau salée causées par les grandes marées. En 2009, des familles s’étaient déjà relogées grâce à l’offre de terres par une église. Chaque famille avait reçu un hectare de terres et des terres communes avaient été offertes pour les plantations, afin que la communauté accueillie soit indépendante financièrement. La communauté a en outre développé des projets d’agroforesterie et de culture d’algues pour répondre à la menace de la montée des eaux.
Le succès du programme de délocalisation de l’atoll Carteret éveille l’intérêt d’autres communautés menacées. Des membres d’une des îles Amirauté, dans l’archipel Bismarck se sont ainsi rendus sur l’atoll pour s’inspirer du programme.