Un ingénieur bordelais a conçu des abris, appelés iglous, qui donnent 15 degrés de plus que la température extérieure. Une vingtaine de prototypes sont testés en ce moment à Bordeaux et Paris auprès de SDF.
Une production en série de ces igloos est envisagée par le porteur de projet, un ingénieur Bordelais de 26 ans.
Geoffroy de Reynal, un ingénieur bordelais a mis au point un abri modulaire isolé destiné à abriter les personnes sans abri qui n’ont pas accès aux hébergements d’urgence.
À son retour en France après plus d’un an d’absence, il avait été horrifié par le nombre de personnes dormant dans la rue à Paris. Sans prétendre répondre globalement à cette grande précarité, il a souhaité développer « des solutions techniques » à son échelle afin de trouver une solution temporaire en attendant de nouvelles mesures en faveur des sans abri.
Des prototypes sont actuellement testés auprès de SDF à Bordeaux et Paris afin de pouvoir être améliorés. Une fabrication en série de ces igloos est en projet, ce qui permettrait de les proposer massivement à partir de l’hiver prochain. Vingt abris en forme d’igloo ont été distribués à des SDF à Bordeaux et Paris les 21 et 24 février.
Plus chaud à l’intérieur
En partenariat avec la mission squats de Médecins du Monde, il a installé dix abris, appelés iglous, dans des squats non chauffés de l’agglomération bordelaise.
À Paris, il s’est allié à l’association Action Froid, qui met en place des maraudes pour aider les sans-abri. Geoffrey de Reynal souligne que ces igloos permettent de mettre à l’abri jusqu’à deux personnes, on gagne 15 degrés par rapport à la température extérieure lorsqu’on s’y installe seul et 20 quand on est deux.
Fabriqués à base de mousse de polyéthylène et recouverts d’une feuille d’aluminium, les abris ont été testés dans une chambre froide pour limiter au maximum la déperdition de chaleur. Le porteur de projet a financé de sa poche les dix prototypes bordelais et a recueilli 18.000 euros dans le cadre d’une campagne de financement participatif pour ceux de Paris.
Cela n’empêchera pas les plus démunis de dormir à la rue mais ces abris de fortune pourraient leur offrir du confort et de la chaleur en attendant une solution plus confortable.