Décidément le végétalisme gagne de plus en plus de terrain. Et que penser quand un emblème américain de la mal bouffe comme les doughnuts se met au « vegan ». Rencontre avec les fondateurs de dun well doughnut.
A la découverte d’une pâtisserie de donuts végétaliens à NYC
Décidément le végétalisme (alimentation sans produits d’origines animales) gagne de plus en plus de terrain. Et que penser quand un emblème américain de la malbouffe comme les donuts se met au "vegan"... Peut-on parler d’une victoire supplémentaire pour les partisans de ce courant qui se démocratise de plus en plus en Amérique du nord ? Rencontre avec les fondateurs de Dun-Well Doughnuts.
Un café pas comme les autres…
Christopher et Dan sont les cofondateurs du café Dun-Well Doughnuts. Ici on y retrouve une variété de beignets aux goûts divers (entre 50 et 60) et aux couleurs à faire pâlir de jalousie les célèbres donuts de la franchise Dunkin’ Donuts. Leurs différences résultent du choix des ingrédients qui ne proviennent d’aucun produit animalier.
Mais comment une telle idée d’entreprise est-elle née ? Dan nous répond ainsi : "Christopher et moi savions depuis longtemps que nous voulions démarrer ensemble une entreprise de nourriture végétalienne et nous en sommes venus naturellement aux donuts à cause du manque sur le marché. Nulle part à à New-York nous ne trouvions de supers donuts végétaliens. Nous tenions alors notre idée."
En ce qui concerne les consommateurs, leurs palais semblent également conquis, explique-t-il : "Je me souviens que l’une des premières personnes à avoir testé nos beignets n’était pas végétalienne. C’était une triathèle polonaise et une fine bouche. Après une première bouchée quelque peu hésitante, elle a enfilé deux donuts en me disant qu’ils étaient les meilleurs beignets qu’elle avait mangés."
Et même si leurs donuts sont végétaliens, il est très important pour les deux fondateurs de rappeler qu’ils ne souhaitent pas juste réaliser "les meilleurs donuts végétaliens mais les meilleurs donuts. Point." Pour cela ils portent une attention particulière aux textures et aux goûts pour leurs créations :
Le fait que nous n’utilisions que des ingrédients sans produit d’origine animale a été notre point de départ, mais nous n'avons jamais considéré ce choix comme une limite à la qualité.
Demain, tous végétaliens?
Ces nouvelles initiatives et nouvelles entreprises participent-t-elles à une démocratisation du régime végétalien dans notre espace public ? Dan raconte :
"Mes grands-parents peuvent maintenant prononcer le mot 'vegan'. Je pense que cela est dû à l’amplitude prise par ce mouvement sur la planète. Et je crois que plus on proposera d’alternatives aux gens et plus ils auront d’occasions de se poser des questions sur leurs choix de vie. Je pense aussi que les personnes qui critiquent le végétalisme ont cette réaction parce qu'en leur for intérieur ils ne peuvent pas imaginer comment vivre en étant végétalien, ou bien parce qu'il serait tout simplement trop radical et trop angoissant de faire un tel changement de style de vie. Plus nous aurons de choix végétaliens et plus les personnes seront réceptives pour aller vers ce choix."
Pour les végétaliens ou végétariens convertis, il est question de santé et d’environnement. Reconnaître que nous n’avons pas à exploiter ou porter préjudice aux autres êtres vivants pour vivre bien et en bonne santé est l’argument majoritairement cité. Des convictions qui gagnent de plus en plus de monde et qui finissent, comme dans ce cas, par toucher l’économie et modifier tranquillement l’offre du marché.
Christine Lacaze