Le gouvernement a approuvé un projet de protection de la forêt vierge sur une surface équivalente au territoire de l’état de Singapour. Une première qui devrait aider à freiner la déforestation causée avant tout par les plantations dues au développement de l’huile de palme.
80 000 hectares de forêts sanctuarisés
Le gouvernement a approuvé un projet de protection de la forêt vierge sur une surface équivalente au territoire de l’état de Singapour. Une première qui devrait aider à freiner la déforestation causée avant tout par les plantations dues au développement de l’huile de palme.
Développement des communautés et préservation des forêts
La ‘réserve de biodiversité de Rimba Raya’ couvrira 80 000 hectares sur l’île de Bornéo. Ce grand espace qui ne pourra désormais pas être exploité est attenant à un parc national. Il a été pensé comme un sanctuaire pour plusieurs espèces en voie de disparition, dont les fameux orangs-outans. L’annonce de l’approbation du projet a été faite en marge du sommet de Doha sur le climat par un haut responsable indonésien. Le ministre des forêts Zulkifli Hasan s’est publiquement réjouit de cette avancée : « Nous espérons que d’autres projets vont suivre, et prouver qu’ils peuvent allier développement des communautés rurales et préservation des forêts pour nos descendants » a-t-il écrit dans un communiqué lu à Doha.
Un financement basé sur les crédits carbone
L’Indonésie possède la troisième couverture mondiale de forêts tropicales, mais elles disparaissent à un rythme alarmant. Les causes principales sont l’exploitation du bois, des sous-sols forestiers et la culture d’huile de palme. La question essentielle qui se pose pour ceux qui veulent sauver les forêts locales, est : comment rendre profitable leur conservation ? La réserve de Rimba Raya semble avoir trouvé une réponse satisfaisante. Selon les termes de l’accord, des investisseurs (dont les principaux sont Gazprom et l’assureur allemand Allianz) vont financer la sauvegarde des 80 000 hectares de forêt. Ils recevront à ce titre des crédits carbone chaque année, à hauteur des émissions qui auraient été générées en cas de déforestation. Ils pourront soit vendre ces crédits sur le marché international, soit les utiliser pour produire et polluer plus dans leurs activités respectives.
Le projet qui pourrait donc offrir un cadre pour sauver les forêts indonésiennes, a cependant été long à arriver à son terme. Soutenu par l’ONU et annoncé en grande pompe par le gouvernement, il aurait du être approuvé dès 2010. Mais l’attrait de la région pour les producteurs d’huile de palme semble avoir fait reculer le gouvernement à plusieurs reprises. Cette fois-ci, il semble que la réserve ait été définitivement approuvée. Bonne nouvelle pour le climat, les orangs-outans et les délégués indonésiens à Dubai, qui peuvent montrer une avancée concrète et d’envergure à leurs homologues du monde entier !