Un espoir pour la tortue Caouanne, une espèce menacée, qui a donné naissance à 66 bébés sur une plage près de Montpellier. Une première en France.
Le 7 octobre dernier, un couple de promeneur a fait une heureuse découverte sur une plage de l’Hérault. Ils ont découvert sur le sable un bébé tortue, qui les a menés au nid contenant des dizaines d’autres oeufs.
Ils ont alors rapidement contacté le Centre d’études et de sauvegarde des tortues marines de Méditerranée (CESTMed) du Grau-du-Roi. Vingt minutes plus tard, ils étaient sur place.
Et le déplacement en valait la peine. Ils ont fait une découverte exceptionnelle sur cette plage de Villeneuve-les-Maguelone. Durant tout l’après-midi vont éclore pas moins de 58 tortues, avant de rejoindre la mer. Pour les autres, jugés trop faibles, ils ont été pris en charge par le CESTMed avant d’être relâchés.
La maman a vraisemblablement creusé un trou de cinquante centimètres de profondeur dans le sable il y a 3 mois. Pondu ses œufs, les a recouverts de sable et est repartie à la mer.
Mais ce qui est marquant, c’est que ces tortues sont des caouannes. Leur reproduction en France reste rarissime, et leur survie presque nulle, puisque sur les deux pontes constatées sur les plages de la Côte d’Azur ces quinze dernières années, seuls 4 petits ont survécu.
Il est plus fréquent de croiser ces tortues en Méditerranée orientale, depuis l’Italie du sud, jusqu’en Turquie.
Les équipes du CESTMed se réjouissent « l’émergence de tortues marines sur un site d’Occitanie nous conforte dans notre programme de prospection de plage en saison de pontes mené depuis 2017 par les équipes du CESTMed, grâce au soutien financier de la DREAL Occitanie ».
Ces naissances exceptionnelles ont de quoi ravir les chercheurs puisque cette espèce, présente dans les mers du monde entier a été classée espèce menacée. Victime du tourisme et de la pêche industrielle, elle est fréquemment blessée dans les filets de pêche ou victime de la pollution plastique par l’ingestion de sacs de plus en plus présents dans les eaux de la planète.
En France, elle est protégée par l’arrêté du 17 juillet 1991.