L’association Générations futures publie un étude sur l'exposition des enfants aux pesticides perturbateurs endocriniens (PE). L'étude s’intéresse tout particulièrement à l’exposition des jeunes enfants vivant ou allant à l’école dans des zones agricoles, via l’analyse, par un laboratoire de recherche indépendant, d’une mèche de leurs cheveux.
Quelles expositions des enfants aux pesticides perturbateurs endocriniens ?
Trente enfants (16 garçons et 14 filles et 8 fratries de 2 à 3 enfants) ont participé à l'enquête de l'association. Les prélèvements, faits par les parents, ont été réalisés entre octobre et décembre 2013 et les analyses réalisées début 2014. Parmi ces enfants, 13 vivent dans des zones de grandes cultures (céréales de type maïs, orge, blé), 13 dans une zone viticole, les autres enfants étant dans des zones maraichères, arboricole (pommier et cerisier) ou en ville.
Au total, 53 pesticides suspectés d’être des PE ont été recherchés. Et les résultats sont alarmants :
- 21,52 résidus de pesticides Perturbateurs Endocriniens (PE) ont été retrouvés en moyenne par enfant ;
- 639 picogrammes/mg de cheveux en moyenne par enfant ;
- 35 pesticides PE ou métabolites de pesticides PE sur 53 ont été retrouvées au moins une fois, soit 66.03% ;
- 13 substances/53 retrouvées dans tous les échantillons dont de nombreux produits interdits en usage agricole. Certains étant en revanche autorisés pour des usages domestiques ou vétérinaires.
"La présence de plus de 21 substances pesticides Perturbateurs Endocriniens – PE – en moyenne dans les cheveux analysés montre bien que dans la réalité nos enfants sont exposés à des cocktails importants de ces substances" déclare François Veillerette, porte-parole de Générations Futures.