La banque asiatique de développement a mis 4,5 millions de dollars de plus sur la table pour protéger les 22 millions d’hectares d’une des forêts les plus importantes pour la planète. Suffisant ?
4,5 millions de dollars de plus pour protéger le poumon asiatique
La banque asiatique de développement a mis 4,5 millions de dollars de plus sur la table pour protéger les 22 millions d’hectares d’une des forêts les plus importantes pour la planète. Suffisant ?
Le poumon du monde en danger
« Le cœur de Bornéo qui couvre environ 22 millions d’hectares, abrite l’une des forêts les plus importantes pour la planète. Malheureusement, ce poumon est en danger à cause de la déforestation illégale, du braconnage et d’autres activités illicites » explique Pavit Ramachandran, spécialiste des questions environnementales en Asie du sud-est à la banque asiatique de développement (ADB). Ces déclarations ont été faites lors de la conférence de presse de l’institution qui a alloué de nouveaux fonds pour la protection de cette région.
Plus de 12 millions de personnes dépendent de cette vaste forêt pour leur subsistance. Mais chaque année, plus d’un million de mètres cubes de bois abattu illégalement est retiré de cet espace qui leur est vital. Diminution de la biodiversité, opportunités d’exploitation responsable perdues, coût élevé de la reforestation sont quelques unes des conséquences avec lesquelles les locaux doivent vivre.
Une aide pour lutter contre les activités illégales
Les 4,5 millions de dollars d’aide de la banque publique visent à ralentir la cadence. Comment ? En améliorant les institutions existantes et en investissant dans l’exploitation durable par les indigènes. Un intéressant projet pilote de paiement pour services environnementaux (PSE) va ainsi voir le jour grâce à l’implication de l’ADB.
Quelques millions de dollars risquent malheureusement d’être insuffisants pour régler une situation qui ne fait qu’empirer. Mais la banque a mis en place des indicateurs chiffrés qui permettront de suivre les progrès réalisés et ainsi de quantifier les efforts financiers encore nécessaires. D’ici 2016, le projet vise ainsi une réduction de 2% de la déforestation par rapport au niveau de 2013 et une réduction de 5% des activités de braconnage. Des objectifs modestes, mais qui pourraient permettre d’amorcer une série de progrès plus conséquents s’ils sont réalisés.