L’agriculture bio arrive à la moitié de l’objectif officiel de la surface utile agricole totale en bio à atteindre d'ici fin 2022.
La production agricole biologique a enregistré un record en France en 2018, particulièrement dans les céréales. L’Agence bio, à l’origine de ces chiffres, a annoncé une progression à 7,5 % de la surface agricole bio, alors que 10 % des agriculteurs travaillent désormais en bio dans l'hexagone.
Florent Guhl, directeur de l’Agence Bio, organisme public qui suit l’évolution du bio en France indique qu'avec deux millions d’hectares cultivés en bio l’an dernier en France, il s'agit là d'une véritable étape franchie, avec une production dans la lignée de l’objectif de parvenir à 15 % de la surface agricole en bio fin 2022 ». Il souligne que 14 % de l’emploi agricole est en bio, il ajoute, un effet emploi très significatif des fermes bio. L’Agence Bio révèle dans son bilan annuel qu'en 2018, les nouveautés proviennent surtout des céréales, oléagineux et légumes secs qui comblent leur retard, avec un bond de 31 % de ces surfaces agricoles en bio, à 513.000 hectares.
Le secteur du vin en progrès
Florent Guhl indique qu'en 2013, seulement 1 % des grandes cultures en France étaient bio, et il se réjouit qu'aujourd’hui cela représente 4,3 %.
Cette hausse possible grâce notamment à la forte augmentation des capacités de traitement et de stockage dédiées, l’ouverture de silos et de moulins dédiés aux blés bio.
Afin de réussir à réaliser l’objectif officiel de 15 % de la surface utile agricole totale en bio fin 2022, l’agence calcule que sur le plan des céréales, la France devra cultiver 8 % de ses « grandes cultures » en bio. Dans le domaine des légumes secs, 40 % sont déjà bio. En viticulture aussi, le bond est très important, une hausse de 20%, avec 12 % du vignoble français en bio (94.020 hectares) en 2018.
Pour encourager les vignerons à se convertir, un label CAB (conversion agriculture biologique) a été créé afin de couvrir la période de conversion de trois ans. Le logo donne au viticulteur la possibilité d’expliquer au consommateur qu’il est investi dans le processus bio, et cela lui permet de vendre son vin un petit peu plus cher que du vin non bio pendant la transition.
Florent Guhl rappelle également le « grand succès » des fruits et légumes bio, soutenu par l’objectif affiché dans la loi ALimentation (Egalim) de parvenir à 20 % de produits bio ou en conversion en restauration collective d’ici à 2022.