C’est vers l’Ouest qu’il faut aujourd’hui orienter son regard en matière d’électricité 100 % verte. Environ quarante habitants de l’île de Sein, dans le Finistère, veut remplacer les groupes électrogènes classiques par des énergies renouvelables.
Mixer l’énergie éolienne, marémotrice et solaire pour une électricité 100 % écologique ? Certains habitants de l’île de Sein en Bretagne Nord, y croient fermement. Une quarantaine d’entre eux porte d’ailleurs ce projet via la structure Île de Sein Energie (IDSE), dans le but de remplacer les groupes électrogènes de l’île, alimentés au fioul, et qui consommeraient chaque année environ 420 000 litres d’hydrocarbure.
Si ce projet venait à se réaliser, il marquerait une première dans l’histoire énergétique française. Cependant de nombreux freins bloquent actuellement une telle entreprise, à commencer par la législation française elle-même. En effet, la règlementation pour les zones insulaire prévoit que les énergies renouvelables ne représentent pas plus de 30 % de l’alimentation, sous peine de coupures de courant.
Mais de son côté, EDF affirme avoir progressé sur la question. Le premier distributeur d’électricité de France confie avoir installé dès 2008 un programme d’action sur l’île de Sein, qui aurait permis d’économies 230 mégawattheures grâce à des énergies vertes, soit 15 % de la consommation énergétique de l’île, chaque année.