Perturbateurs endocriniens et fertilité ne font pas bon ménage : tel est le message de la première campagne du mouvement Générations Cobayes. Le but ? Identifier les habitudes de consommation de notre génération, repérer celles qui pourraient nuire à la santé et proposer quelques conseils simples pour que la fertilité ne soit pas endommagée.
Protège tes hormones ! 1ère campagne sur la fertilité à destination des 18-34 ans
Le 19 février, le mouvement Générations Cobayes lance une campagne de sensibilisation intitulée « Protège tes hormones » à destination des 18-34 ans. Perturbateurs endocriniens et fertilité ne font pas bon ménage : hygiène, beauté, alimentation, sexe... les gestes du quotidien peuvent s’avérer toxiques, allant jusqu’à dérégler le système hormonal et les organes de reproduction.
Générations Cobayes l'a bien compris, en matière de santé, mieux vaut prévenir que guérir. C'est pourquoi le mouvement souhaite faire progresser les connaissances de sa génération au travers d'un questionnaire. Préliminaires, plaisirs solitaires, puis de la drague jusqu'au grand soir, les différentes parties du questionnaire visent à identifier les habitudes des participants. Une fois validé, Générations Cobayes propose en fonction du niveau de connaissance de recevoir par mail quelques conseils simples pour prendre soin de sa santé.
Bisphénol A, parabènes, phtalates, les mots qui fâchent sont abordés sans détour. Le message adressé se veut décomplexé « pour continuer à se faire du bien sans se faire de mal ».
Études scientifiques à l'appui
Les jeunes du mouvement ont compris que le cancer de leur mère, la maladie de Parkinson de leur oncle, l’asthme de leur petite sœur ou l’obésité de leur cousin, mais aussi les difficultés rencontrées par leurs amis ou camarades de promo pour concevoir un enfant, pouvaient être liés à des causes environnementales.
Soutenu par de nombreux chercheurs et scientifiques, Générations Cobayes s'empare d'un sujet de santé publique primordial et espère réussir à mobiliser le gouvernement afin que soit enfin adoptée une stratégie à la hauteur des enjeux sanitaires et environnementaux.
En attendant, c'est aux côtés de l'Institut Noteo que le mouvement œuvre pour attirer l'attention des consommateurs, en s'appuyant (entre autres) sur les résultats d'une étude récemment menée, basée sur quelque 15000 produits du quotidien.
Testez vos connaissances sur generationscobayes.org
Quelques chiffres :
> En 50 ans, la qualité du sperme a diminué de 50% à l’échelle mondiale et le volume séminal de 25%
> En France, pour un homme de 35 ans : diminution du nombre de spermatozoïdes entre 1989 et 2005 et augmentation du nombre de spermatozoïdes malformés
> Taux de couples n’ayant pu concevoir après 12 mois sans contraception passé de 14% en 1991 à 24% en 2012
> Augmentation des malformations génitales :
- hypospadias : malformation de l’urètre qui ne débouche pas à l’extrémité du pénis mais dans sa partie inférieure, qui affecte de 0,2% et 4% des jeunes garçons français. Le taux d’intervention chirurgicales est de 1,1 pour 1000 par an avec une augmentation de annuelle de 1,2%.
- crytorchidie : non-descente des testicules dans le scrotum, (+1,8% d’augmentation par an des interventions chirurgicales
- cancer des testicules : en 2008, l’incidence (taux standardisé mondial pour 100 000 personnes) était de 6,7, en augmentation de 2,5% par an depuis 1998
> Diminution de l'âge de la puberté chez les filles en France : 18 ans au 19ème siècle contre 12 ans aujourd’hui.
> 40% des produits hygiène/beauté contiennent au moins un perturbateur endocrinien (Étude menée par l’Institut Notéo sur une base de 15 000 produits, septembre 2013)