TEDx Auckland, conférence mondiale qui prône le concept de « propager les idées qui valent le coup » s’est tenue début octobre 2012. Absent de cette rencontre, Pete Russell, fervent défenseur d’une économie locale, a souhaité faire part de ses convictions sur l’importance d’une alimentation locale et artisanale.
« Mangez local ! »
TEDx Auckland, conférence mondiale qui prône le concept de « propager les idées qui valent le coup » s’est tenue début octobre 2012. Absent de cette rencontre, Pete Russell, fervent défenseur d’une économie locale, a souhaité faire part de ses convictions sur l’importance d’une alimentation locale et artisanale.
Une industrie agro-alimentaire centralisée
« De nos jours, la plupart de la production alimentaire est contrôlée par une poignée de dirigeants, ce qui leur donnent un pouvoir gigantesque sur le reste de la population. »
Selon lui, notre système centralisé crée beaucoup de problèmes tels que :
- L’épuisement des sols et la destruction des écosystèmes causés par la tendance à grande échelle des monocultures
- Notre empreinte écologique élevée provoquée par l’utilisation d’engrais chimiques et le transport des aliments
- Des épidémies mondiales dues au trop grand nombre de conservateurs et d’ingrédients industrialisés
- La malnutrition pour presque un milliard de personnes dans le monde parce que l’industrie agro-alimentaire a pour but de générer du profit, pas de nourrir les gens
Soutenir l'économie locale
D’un autre côté, manger local permettrait de soutenir les économies locales, de réduire notre empreinte écologique, de manger des ingrédients plus naturels et meilleurs pour la santé, et de redonner du pouvoir à ceux lésés par le système actuel.
Pete Russel pense que « la plupart des gens décident d’acheter des aliments de moins bonne qualité, parce qu’ils sont moins chers. Il est aussi plus facile de se rendre à un seul endroit pour faire toutes ses courses… »
Il croit fermement que la technologie peut rendre les aliments locaux moins coûteux et que les acheter peut devenir plus pratique que d’aller au supermarché. Après avoir travaillé dans le secteur agro-alimentaire, il s’est rendu compte que les supermarchés ne vendaient pas les meilleurs produits s’il n’était pas possible de les produire en grande quantité.
Alors, il voit internet comme une solution au problème. Le marché en ligne est de plus en plus populaire en Nouvelle-Zélande comme il l’est en France.
Nous connaissons tous le principe des paniers de légumes, mais Peter Russel a lui lancé le projet Ooooby (acronyme pour Out Of Our Own Backyards, Directement de Nos Jardins) à Auckland, ou l’on peut trouver en ligne toutes sortes de denrées alimentaires produites localement.
Pour l’instant, ces produits coûtent environ 5% moins cher qu’au supermarché.
« Nous avons environ 900 clients. Ils sont contents et nos fournisseurs également. Notre système logistique est le plus simple possible et nous utilisons nos maisons en tant que bureaux. Nous pensons que les marchés ne devraient pas être dans les mains de seuls individus. C’est pour cela que Ooooby est géré par tous ».
Ce genre d’initiatives sont de plus en plus répandues, partout dans le monde, alors que les relocalisations et les importations de produits manufacturés à moindre coût sont monnaie courante. Même sans penser à l’exploitation des travailleurs qui nous permet d’avoir accès à ces produits, consommer de façon locale semble une idée assez bonne pour être testée.
Alors, privilégier le local quand c’est possible, est-ce la solution à beaucoup de nos problèmes ?