Le surpoids drainerait autant de ressources naturelles que 500 millions de personnes. Les besoins en nourriture de la population humaine augmentent avec son nombre… Selon une nouvelle étude publiée dans BMC Public Health, une autre conséquence des habitudes de vie alimentaire pourrait épuiser des ressources naturelles de la planète : le poids.
Le surpoids des nations
Le surpoids drainerait autant de ressources naturelles que 500 millions de personnes. Les besoins en nourriture de la population humaine augmentent avec son nombre… Selon une nouvelle étude publiée dans BMC Public Health, une autre conséquence des habitudes de vie alimentaire pourrait épuiser des ressources naturelles de la planète : le poids.
Selon l’étude, l'Homme pèserait quelques 287 millions de tonnes. Sur ces 287 millions, la part du surpoids serait de 15 millions et celle de l'obésité de 3,5 millions de tonnes. L'étude conclut:
« L'augmentation de l'obésité de la population, aurait les mêmes effets, pour les demandes alimentaires mondiales, que 500 millions d’habitants supplémentaires ».
Les USA : en tête de peloton
Les États-Unis sont sur la première marche du podium et font partie des pays qui participent le plus à l’épuisement des ressources naturelles de la planète. Les chercheurs ont utilisé les indices de masse corporelle (IMC) de la population globale pour calculer la biomasse ou le poids global d’une nation. Sarah Walpole, l’une des auteurs de l’étude, explique:
« Nos résultats mettent l’accent sur l’importance de considérer la biomasse et non seulement la population mondiale lorsque l’on étudie l’impact écologique d’une espèce, en particulier celle des hommes ».
Les chercheurs ont ensuite utilisé des scénarios extrêmes pour calculer les ressources naturelles utilisées. Ils ont calculé la proportion de ressources naturelles consommées, si tous les pays avaient un IMC comme aux États-Unis, puis comme au Japon. Ces pays ont été choisis parce qu'ils sont semblables sur le plan socio-économique et que leur taux d'obésité se situe aux deux extrémités du spectre.
Que se passerait-il si chaque pays avait un IMC comme au Japon ?
L'IMC moyen au Japon en 2005 était de 22,9. Si tous les pays avaient ce même chiffre, la biomasse planétaire diminuerait de 14,6 millions de tonnes, soit une réduction de 5% ou l'équivalent de 235 millions d’habitant en moins.
Que se passerait-il dans le cas où l’IMC planétaire était comme aux États-Unis ?
L'IMC moyen aux États-Unis en 2005 était de 28,7. Vu autrement, si tous les pays avaient l’équivalent de l'IMC des États-Unis, la masse totale augmenterait de 58 millions de tonnes, soit de 20%, ce qui signifierait que le surpoids des États-Unis représente l’équivalent de 935 millions d’habitants supplémentaires.
Ian Roberts, autre chercheur du projet, ajoute:
« Tout le monde reconnaît que la croissance de la population humaine menace l’équilibre écologique mondial mais notre étude montre que l’embonpoint est également un problème majeur. A moins de traiter les deux questions, nos chances de préserver nos ressources naturelles sont minces. »
Pour en savoir plus: voir l'Etude de Biomedcentral