Près de trois semaines après la catastrophe pétrolière, les dégâts s’étendent et les opérations de nettoyage restent délicates, malgré une monopolisation générale des efforts. Le cargo est toujours échoué et sa cargaison surveillée de près.
Rena, le nettoyage s’avère long et difficile
Près de trois semaines après la catastrophe pétrolière, les dégâts s’étendent et les opérations de nettoyage restent délicates, malgré une monopolisation générale des efforts. Le cargo est toujours échoué et sa cargaison surveillée de près.
A plus de 250km du lieu du naufrage, il est désormais courant pour les riverains de butter dans des galettes de pétrole échouées sur la plage. Pire encore, des zones contaminées abritent des colonies d’oiseaux dont certains en voie de disparition. L’agence gouvernementale qui gère la crise, Maritime New Zealand, a placé des équipes d’observation tout le long de la côte pour nettoyer les débris de polystyrène contaminé échappé des 88 conteneurs partis en mer.
A cause d'une météo et d’une mer agitées, il est compliqué de pomper les cuves du Rena et de transférer les produits nocifs dans un autre pétrolier pour limiter les risques de fuites supplémentaires. Les brèches semblent résister et ne pas s'étendre mais il est difficile de prévoir combien de temps encore la coque va tenir bon. Des plongeurs s’activent autour du cargo mais les brèches ne sont pas réparables. Au total, le pompage devrait durer 325 heures, soit 13 jours et demi de travail en continu.
De quoi renforcer les convictions écologiques
Cette catastrophe renforce la détermination des Néo-Zélandais contre le forage de leurs fonds marins, dans une contestation menée par les "Verts" locaux. 150 manifestants ont défilé à Tauranga pour protester et soutenir les activistes contre le développement des géants du pétrole.
Le capitaine du Rena et un de ses seconds sont jugés pour avoir mal manœuvré le navire et causé des dangers non nécessaires. Pour leur sécurité personnelle, ils bénéficient encore de l'anonymat. Les propriétaires du cargo ont confirmé que leur assurance couvrirait les frais, y compris pour réparer les dégâts liés à la pollution.
1290 oiseaux morts ont déjà été comptabilisés et 207 sont en centre de soin. Une centaine d’entreprises est touchée économiquement par la catastrophe, et le gouvernement n’écarte pas la possibilité d’un soutien, selon le déroulement de la suite des opérations. Sans une activation quasi-continue du système de pompage, le pire est encore à craindre.
Pour un suivi au jour le jour de la catastrophe : stuff.co.nz