Le début des travaux de construction d’une usine hydroélectrique sur un grand fleuve du Tibet par la Chine inquiète l’Inde. La Chine se refusant à donner des détails sur ses plans, son voisin craint que l’usine cache un projet de rétention d’eau.
Une usine hydroélectrique ravive les tensions sino-indiennes
Le début des travaux de construction d’une usine hydroélectrique sur un grand fleuve du Tibet par la Chine inquiète l’Inde. La Chine se refusant à donner des détails sur ses plans, son voisin craint que l’usine cache un projet de rétention d’eau. Ce qui serait dramatique pour les populations du nord de l’Inde, qui s’abreuvent à l’eau de ce fleuve…
Les énergies renouvelables peuvent malheureusement être au centre de graves divergences. En ce moment encore, les États-Unis et la Chine s’affrontent au sujet des importations chinoises d’ENR sur le marché américain. A l’intérieur de l’Asie, c’est l’Inde qui s’inquiète d’un projet chinois en la matière : un barrage sur le fleuve Yaluzangbu de son nom tibétain, appelé fleuve Brahmaputra par les Indiens. La cause de ces inquiétudes tient au manque d’informations de la part des Chinois. A l'inverse de ce qu’elles ont fait avec l’ennemi pakistanais, les autorités indiennes n’ont pas signé de traité avec la Chine concernant le partage des ressources hydriques.
Si elle ne se plie pas aux demandes relayées récemment par le ministre indien des affaires étrangères de donner les plans du barrage en cause, la Chine se veut conciliante. Dans une série d’articles publiés par le quotidien du peuple, plusieurs experts sont venus rassurer. Le responsable des affaires de l’Asie du sud au centre de recherche des questions internationales de Shanghai Wang Dehua en fait partie.
Les inquiétudes des indiens sont sans fondement. Le débit du Yaluzangbu est gigantesque, avec 600 milliards de mètres cubes par an. Même si nous le voulions, nous ne pourrions pas le stopper. Aujourd’hui cette eau qui coule, on n’en profite pas. L’idée est juste d’en exploiter le potentiel énergétique pour augmenter l’offre d’électricité au Tibet et ainsi accélérer le développement économique de la province.
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