L’ONG Instituto Justiça Ambiental (Institut Justice Environnementale), après avoir collecté quantité de preuves, réclame 600 millions d’euros à l’exportateur brésilien Sigel pour avoir illégalement tué 280 000 requins de la côte amazonienne.
une ONG poursuit en justice un exportateur pour massacre de requins
L’ONG Instituto Justiça Ambiental (Institut Justice Environnementale), après avoir collecté quantité de preuves, réclame 600 millions d’euros à l’exportateur brésilien Sigel pour avoir illégalement tué 280 000 requins de la côte amazonienne. Selon l’ONG la société aurait même capturé des espèces en extinction afin d’exporter leurs ailerons vers le marché asiatique.
Au total, l’entreprise Sigel do Brasil aurait exporté 25 tonnes d’ailerons de requins parmi lesquels des espèces menacées d’extinction.
Après avoir consulté des documents détenus par l’Ibama (Institut Brésilien de l’Environnement et des Ressources Naturelles Renouvelables), l’ONG a enclenché une procédure judiciaire pour préjudice environnemental 'irréversible et incalculable' porté à la côte amazonienne. Celle-ci est considérée comme une des plus riches du pays en terme de biodiversité marine.
Le Ministère Public de l’état du Pará cherche à découvrir qui sont les propriétaires afin de les mettre en examen pour crime environnemental. Selon l’ONG, les ailerons étaient embarqués depuis les ports de Rio Grande do Sul à destination de l’Est asiatique où ils sont appréciés pour leurs vertus culinaires et pharmaceutiques.
Une récente visite de l’Ibama dans les locaux de la société a en outre permis de trouver 2 tonnes de vessies natatoires d’animaux marins non encore identifiés. La licence environnementale de l’entreprise ne permettant la vente que d’une tonne par mois, l’enquête devra montrer si Sigel a enfreint la réglementation également sur ces produits.
Ces vessies sont vendues entre 10 et 35 euros / kg, alors que la valeur de la nageoire de requin avoisine les 30 euros le kilo.