Nom de code : RE85. Signe particulier ? Du biocarburant produit à partir du contenu des poubelles du pays. On roule déjà avec en Finlande. Son inventeur ? La société d’énergie ST1 qui vient d’ouvrir sa 6ème usine de production d’éthanol à base de déchets organiques. Et si la matière première est suffisante, elle ne …
le grand bond en avant du bioéthanol
Nom de code : RE85. Signe particulier ? Du biocarburant produit à partir du contenu des poubelles du pays. On roule déjà avec en Finlande. Son inventeur ? La société d’énergie ST1 qui vient d’ouvrir sa 6ème usine de production d’éthanol à base de déchets organiques. Et si la matière première est suffisante, elle ne compte pas en rester là…
C’est la première fois au monde que les déchets organiques peuvent servir à produire un carburant liquide adapté aux moteurs. La nouvelle technologie de recyclage a été mise au point par la société ST1, dont la 6ème usine vient d’ouvrir près d’Hämeelinna. Un partenariat avec la société municipale de traitement des déchets Kiertokapula Oy fournit la matière première.
La mise en production doit commencer cet été. D’après les prévisions de ST1, l’E10, nouveau carburant contenant jusqu’à 10% d’éthanol, remplacera le 95-octane et deviendra le carburant le plus couramment utilisé dans le pays.
Selon le responsable de l’usine, Mika Aho, les sites de production devraient avoir une rentabilité optimale. En effet, les déchets organiques peuvent aussi servir à produire un biocarburant solide, utilisé pour faire tourner l’usine elle-même. Mais, ajoute-t-il :
nous pouvons aussi vendre une partie de la chaleur pour assurer le chauffage du district.
Pour le moment, le carburant à l’éthanol de ST1, le RE85 (qui contient jusqu’à 85% d’éthanol) n’est disponible que dans 7 stations service de la région d’Helsinki. L’extension de sa distribution butte sur un problème fiscal.
Cela dépend de la révision du système de taxation des carburants, explique Aho. Elle devrait entrer en vigueur en début d’année prochaine et cela pourrait nous permettre d’étendre la distribution ailleurs que dans la région.
Ailleurs ? L’entreprise recherche des partenaires à l’étranger, pour satisfaire une demande européenne. Mais dans les autres pays, ST1 se bornera à un rôle de fournisseur d’usine et de conseil en technologies. Son objectif : 'produire à terme 300 millions de litres d’éthanol vers 2020. Soit 10% de la demande annuelle finlandaise en énergie pétrolière'.
Toutefois ce projet d’expansion se heurte à la disponibilité de la matière première. Les poubelles des ménages finlandais risquent de ne plus suffire. St1 mise alors sur l’industrie du bois et les rebuts de cellulose qui, selon Mika Aho, permettront d’atteindre des volumes considérables.
Nos prochaines étapes consisteront à construire un nombre suffisant d’usines d’éthanol qui utilisent de la cellulose. Peut-être cinq, dix ou vingt, nous ne savons pas encore, prédit Aho.
Quoiqu'il en soit, l'entreprise et son projet semblent bien lancés !