La révolution énergétique voulue par le président du Pérou, Alan García, pourrait avoir lieu grâce à la signature d’un décret en faveur du ‘projet Marañon’. Celui-ci prévoit la construction de 20 centrales hydroélectriques en Amazonie, dont la puissance totale atteindra 12.400 mégawatts.
20 centrales hydroélectriques construites au cœur de la jungle
La révolution énergétique voulue par le président du Pérou, Alan García, pourrait avoir lieu grâce à la signature d’un décret en faveur du "projet Marañon". Celui-ci prévoit la construction de 20 centrales hydroélectriques en Amazonie, dont la puissance totale atteindra 12.400 mégawatts.
Tripler la production d'électricité
Cette révolution énergétique implique non seulement une réorientation du mix énergétique vers les énergies propres et renouvelables, mais cherche également à garantir de manière durable l’approvisionnement en énergie dont le pays aura besoin au cours des 40 prochaines années.
, a déclaré le chef de l'état.
Alan García estime que la vente de l’énergie produite par les 20 centrales hydroélectriques rapportera plus de 6 milliards de dollars annuels : de quoi garantir selon lui leur rentabilité à d’éventuels investisseurs. Ces installations permettraient de générer un total de 12.430 mégawatts, soit le triple de la production actuelle. Une montée en puissance grâce à laquelle le gouvernement espère soutenir le développement des secteurs minier et manufacturier, principaux moteurs de la croissance économique du pays.
Quel impact sur l'environnement ?
Le ministre de l’environnement, Antonio Brack, sait que le projet peut déclencher les foudres des écologistes et des communautés locales, généralement opposés à la construction de barrages impliquant l’inondation de forêts et le déplacement des populations. C’est pourquoi il insiste sur le caractère non polluant de cette initiative et rappelle qu’à l’heure où l’Allemagne ferme 8 de ses centrales nucléaires pour des raisons de sécurité, le Pérou doit prendre en considération l’immense potentiel qu’offrent ses cours d’eau pour le développement des énergies renouvelables.
Du côté du ministère de l’Agriculture, on explique par ailleurs qu’une partie des eaux retenues pour fournir de l’électricité pourra aussi servir à irriguer les déserts de la côte nord du pays, afin d’y encourager l’agriculture.
Le décret signé par Alan García déclare d’intérêt national et social la construction des 20 centrales hydroélectriques dans le bassin du Río Marañon. Ce fleuve serpente sur plus de 1.600 kilomètres dans les régions septentrionales du pays, avant de se jeter dans l’Ucayali, l’un des principaux affluents de l’Amazone.